Le géant chinois des télécoms et des smartphones s’estime visé injustement par Washington. Il est accusé par le gouvernement de Donald Trump d’espionner les institutions américaines au profit de la Chine.
Le ministère canadien de la Justice autorise le début des audiences d'extradition de la dirigeante de Huawei, Meng Wanzhou, détenue au pays depuis son arrestation en décembre.@AlexisDeLancer s’entretient avec Ferry De Kerckhove, ancien ambassadeur canadien.#ICIRDI pic.twitter.com/B9eR1Wgk1y
— Radio-Canada Info (@RadioCanadaInfo) March 1, 2019
L’ambassade de Chine au Canada a publié samedi un communiqué, s’opposant à la décision d’Ottawa d’autoriser la tenue du procès d’extradition de Mme Meng. Selon le communiqué, le cas de Mme Meng « n’est pas simplement une affaire judiciaire, mais une persécution politique contre une entreprise chinoise de haute technologie ».
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— Huawei Facts (@HuaweiFacts) March 7, 2019
Dans une affaire déjà tendue, la tension vient encore de monter d’un cran. Le géant chinois des télécoms et des smartphones Huawei s’apprête à porter plainte contre le gouvernement américain pour avoir interdit aux agences fédérales d’utiliser ses produits, d’après des sources anonymes citées par le New York Times. La procédure devrait être officialisée cette semaine. La plainte doit être déposée devant un tribunal au Texas, où est situé le siège social de Huawei aux États-Unis, rapporte « Le Figaro ».
Huawei: Meng Wanzhou poursuit la GRC et l'ASFC https://t.co/fJKsU4dSx6 pic.twitter.com/8I6vZBQgYM
— La Presse (@LP_LaPresse) March 3, 2019
Le Canada a donné vendredi son feu vert pour la tenue d’une audience d’extradition contre Mme Meng à la demande des USA. La responsable chinoise a été arrêtée à Vancouver, le 1er décembre dernier. Plus récemment, les États-Unis ont aussi ouvert une enquête sur le vol supposé de propriété intellectuelle d’entreprises américaines, mené par Huawei. La société chinoise est aussi soupçonnée d’avoir vendu des technologies à l’Iran. Elle a depuis été libérée sous caution.
« Les développements ultérieurs l’ont prouvé. Les soi-disant “Etat de droit” et “indépendance judiciaire” revendiqués par le Canada ne peuvent dissimuler les erreurs commises par la partie canadienne dans l’affaire Meng Wanzhou », avance le communiqué de l’ambassade.
Après l’annonce de vendredi, Huawei a exprimé sa déception concernant la décision du Canada contre sa directrice financière. L’entreprise a affirmé : « Elle est innocente de tout acte répréhensible, et les poursuites ainsi que la demande d’extradition des Etats-Unis représentent un abus de justice ».
Le ministère canadien de la Justice a donné son autorisation pour tenir une audience le 6 mars afin de savoir si Mme Meng devrait être livrée aux autorités américaines. Elle restera en liberté surveillée durant la procédure.