Naples, — Les parties contractantes à la convention de Barcelone pour la protection du milieu marin et du littoral de la Méditerranée, sont en train d’étudier la possibilité de mettre en place un dispositif permettant d’interdire définitivement, d’ici 2030, les sacs en plastique à usage unique dans toute la région, a déclaré Mohamed Ben Jeddou, point focal du Plan d’Action Méditerranée (MAP) – Convention Barcelone, en Tunisie.
"Plastic waste in the environment concerns all of us."@JacobDuer of @EndPlasticWaste shares the incredible traction the campaign to #BeatPlasticPollution has gained in the private sector – and why it matters to the Mediterranean#COP21Napoli #BarcelonaConvention @UNEPMAPNews pic.twitter.com/N04V7T58hN
— IISDRS (@IISDRS) December 4, 2019
Ben Jeddou, qui participe, actuellement aux travaux de la 21ème conférence des Parties contractantes à la Convention de Barcelone, organisée à Naples en Italie, du 2 au 5 décembre 2019, a confirmé à l’agence Tunis Afrique Presse, que les sacs en plastique à usage unique sont la principale source de pollution du bassin méditerranéen. La Tunisie avait pris l’initiative, en 2017, « en interdisant ces sacs dans les grandes surfaces et les pharmacies et ça a permis d’améliorer la situation, » selon lui.
According to #WWF, nearly 600,000 tons of plastic is dumped into the Mediterranean Sea every year costing the Tunisian economy $20 million due to the impact on #tourism, fishing and navigation. The UK/Tunisia #sustainabletourism charter aims to tackle this https://t.co/2j1NOuHbFM
— City Nation Place (@citynationplace) December 4, 2019
Le responsable estime qu’il faut, désormais, accélérer les démarches d’interdiction des sacs en plastique dans les petits commerces et les boulangeries et aussi sensibiliser les citoyens et aussi tous les visiteurs des régions côtières durant la haute saison touristique. Ben Jeddou a également pointé du doigt les rejets des déchets des bateaux dans le bassin ainsi que les rejets des industriels tunisiens dont plusieurs déversent des eaux usées non traitées à la mer.
L’économie tunisienne perd environ 20 millions de dollars par an, en raison de la pollution plastique
« Ces pratiques ont un impact néfaste sur la biodiversité biologique et la sécurité alimentaire, » a-t-il dit, appelant les industriels à respecter les normes de rejets et à adopter les techniques de traitement tertiaire des eaux usées avant leur déversement dans les milieux naturel et marin. « La Tunisie, qui fait partie des 22 parties contractantes à la convention de Barcelone, depuis son adoption, dispose déjà de stratégies pour la protection de la Méditerranée et de la protection de la biodiversité biologique et peut partager son expérience au cours des réunions des réunions des parties contractantes de la convention de Barcelone, » a encore fait remarquer le responsable.
Déjà, plusieurs îles tunisiennes sont reconnues en tant que réserves maritimes dans le cadre du programme des Nations Unies. Toutefois, la pollution plastique continue de faire des ravages dans le pays et aussi au-delà des frontières.
Des filets de pêche, des cordes, des sacs, des gobelets en plastique, ou encore des gants se trouvaient dans l'estomac du cétacé, échoué sur une plage de l'île de Harris…#StopPlasticPollution
👇👇👇👇https://t.co/plveZeE5yi#WWFTunisie🐼🌍🐼— WWF Tunisie (@WWFTunisie) December 4, 2019
L’économie tunisienne perd environ 20 millions de dollars par an, en raison de la pollution plastique, selon un récent rapport du Fonds mondial pour la Nature (WWF) intitulé « stoppons le torrent de plastique. Selon ce rapport, la Tunisie livre de 0.08 millions de tonnes de déchets plastiques dans la nature, soit 20% de la totalité des déchets plastiques jetés dans la nature en Méditerranée.
"En cause, une production et une consommation excessives, une mauvaise gestion des déchets et le tourisme de masse, qui font de la Méditerranée l’une des mers les plus polluées au monde par les plastiques."… https://t.co/p5wU7MdAak
— Patrick Boutefroy (@Pat_Boutefroy) June 7, 2019
« Bien que son industrie des produits en plastique soit petite par rapport aux autres pays méditerranéens, la Tunisie est le quatrième consommateur de produits en plastique par habitant dans la région », révèle le WWF dans son rapport. Sur un autre plan, les produits plastiques tunisiens pourraient fuir dans la nature quelques parts dans le monde du fait que la Tunisie exporte 11% de sa production en plastique.
À noter dans ce sens que dans la région méditerranéenne, neuf sites, y compris les principales destinations touristiques, ont été identifiés comme les zones les plus contaminées. « Un échec général des pays méditerranéens à gérer leurs déchets plastiques contribue de manière significative à des niveaux record de pollution plastique en Méditerranée », toujours selon le rapport du WWF.