Des combats entre groupes armés ont éclaté vendredi dans l’ouest libyen, près de la frontière tunisienne, provoquant la fermeture du point de passage principal entre les deux pays, selon un responsable local.
#ليبيا : قتلى بعد محاولة قوات الوفاق السيطرة على معبر مع #تونس
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Les affrontements opposent deux groupes qui affirment tous les deux leur loyauté au gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli et appuyé par la communauté internationale.
Une coalition de groupes armés formée récemment par le GNA pour sécuriser la partie ouest du pays a attaqué d’autres groupes près du poste-frontière de Ras Jedir, a indiqué à l’AFP un responsable local de la ville de Zouara (100 km à l’ouest de Tripoli).
قتال عنيف للسيطرة على معبر رأس اجدير الحدودي بين #ليبيا و #تونس يـُــنذر بالتحول إلى صراع عرقي بين العرب و الأمازيغ.https://t.co/ayDRnYfFWX
— The Libya Times (@thelibyatimes) January 5, 2018
L’objectif, selon ce responsable qui s’exprimait sous le couvert de l’anonymat, est de prendre Ras Jedir, même si les groupes qui le contrôlent sont aussi pro-GNA.
Le chef de la coalition, Oussama Jouili, a confirmé vendredi son offensive à la chaîne libyenne 218 TV, affirmant avoir un mandat du GNA pour sécuriser la région.
Le poste-frontière a été fermé temporairement pour « garantir la sécurité des voyageurs », a-t-il ajouté, sans préciser si l’attaque a été coordonnée avec le GNA ou non.
« Seuls quelques Tunisiens venus de Libye ont été autorisés à passer en Tunisie hier soir et aujourd’hui », a déclaré à l’AFP une source de sécurité tunisienne.
Le sud-est de la Tunisie vit essentiellement du trafic transfrontalier, y compris de contrebande.
Les autorités tunisiennes font valoir la difficulté de négocier avec les parties libyennes en raison du chaos politique prévalant dans ce pays.
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, le poste-frontière de Ras Jedir est contrôlé par des groupes armés de la ville de Zouara, accusés régulièrement d’implication dans un vaste réseau de contrebande de carburant vers la Tunisie et par voie maritime vers Malte.
Les autorités successives de transition ont échoué à mettre en place une police et une armée régulières, capables de rétablir l’ordre dans un pays où des centaines de milices font la loi.