Le bilan de l’explosion d’une mine terrestre sur les hauteurs de Kasserine (centre-ouest de la Tunisie) est de deux soldats tués et un troisième blessé, a confirmé jeudi le ministre tunisien de la Défense, Abdelkarim Zbidi, selon qui les conflits politiques intérieurs alimentent les défaillances sécuritaires.
Lors de funérailles dans une caserne à la banlieue nord de Tunis, le ministre de la Défense, Abdelkarim Zbidi a pointé du doigt « les responsables du déséquilibre sécuritaire en Tunisie qui revient en grande partie à toute la classe politique du pays ».
« Les tiraillements politiques observés en Tunisie ces sept dernières années n’ont fait que nourrir des défaillances, y compris les troubles sécuritaires », a insisté le ministre.
Deux militaires ont succombé à leurs blessures après l’explosion d’une mine sur les hauteurs de Chaâmbi à Kasserine, selon une source médicale auprès de l’hôpital régional de Kasserine où le militaire a été transféré pour recevoir les soins nécessaires.
Les autres militaires blessés transférés à l’hôpital (5 militaires) sont dans un état stationnaire. L’un d’entre eux serait toutefois dans un état critique, d’après la même source.
Le ministère de la Défense avait annoncé auparavant qu’un militaire a été tué et deux autres blessés mercredi après-midi sur les hauteurs de Chaâmbi à Kasserine, à la suite de l’explosion d’une mine terrestre au passage de leur véhicule militaire.
Cette explosion s’est produite dans la zone militaire fermée au Mont Chaâmbi lorsque les unités militaires effectuaient des patrouilles de routine dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, a-t-on appris de la même source.
Les forces tunisiennes traquent depuis 2012 des groupes extrémistes armés retranchés dans les zones montagneuses de la région de Kasserine, près de la frontière algérienne.