Face aux bouleversements réguliers à Nidaa Tounes, le président Beji Caid Essebsi (BCE) envisage de remplacer son fils, Hafedh Caid Essebsi, à la tête du parti Nidaa Tounes (Appel Tunisie).
« Confronté aux soubresauts à répétition au sein de Nidaa Tounes, Béji Caïd Essebsi (BCE) réfléchit à en retirer les rênes à son fils, Hafedh CE », rapporte Maghreb Confidentiel dans son N° 1268 du 02/11/2017.
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— Tunis Tribune (@tunistribune) November 7, 2017
Les divisions ont affaibli ce parti qui avait remporté les législatives de 2014 avant de perdre la première place au Parlement au profit des islamistes d’Ennahda.
Nidaa Tounès est une formation laïque née en 2012 et composée aussi bien de personnalités de gauche et de centre.
Une « bataille de succession » s’était ouverte fin 2015 entre Hafedh Caïd Essebsi et l’ancien secrétaire général du parti Mohsen Marzouk, qui a depuis fondé un nouveau parti.
La vie politique tunisienne est agitée depuis la révolution de 2011: sept premiers ministres se sont succédé, le dernier d’entre eux, Youssef Chahed, un libéral issu de Nidaa Tounès, étant à la tête d’un gouvernement d’union nationale depuis août 2016. Il doit combattre le désenchantement d’une population confrontée aux difficultés économiques et sociales.
Le chef de l’État est fréquemment interrogé sur les ambitions prêtées à son fils dans la perspective du prochain scrutin présidentiel prévu dans deux ans. « Nous ne sommes pas un régime monarchique (…) Si mon fils fait des efforts (…) est adopté par l’électorat tunisien, c’est son affaire», a-t-il déclaré, en janvier 2017.