Pour tenter de justifier l’exclusion de l’universitaire, juriste et militante féministe, spécialiste de droit public et défenseurs des droits de l’homme, Sana Ben Achour, dans la composition de la Cour constitutionnelle, Abdelhamid Jelassi, un des chefs de fil du mouvement islamiste a justifié le véto de son mouvement par une accusation grotesque et fallacieusement qu’elle est « non démocrate ».
Beaucoup interprète ce véto car la militante n’est pas à leur goût, progressiste et risque d’être un électron libre capable d’aller à l’encontre du mouvement islamiste au sein d’une instance de poids.
« Sana Ben Achour n’est pas démocrate !», a indiqué Abdelhamid Jelassi lors de son passage à Diwan FM, mardi 02 juillet 2019.
Mme Sanaa Ben Achour est sur le point de présenter sa candidature pour la quatrième fois, ce qui rend difficile pour le peuple tunisien de se concentrer sur une cour qui remplisse les conditions de compétence, d’intégrité, d’indépendance et d’objectivité.
Oui à une Cour Constitutionnelle dont les membres sont compétents, intègres et indépendants, ne pas falsifier l’histoire et déformer les faits.
Mme Ben Achour a effectué sa carrière dans l’enseignement juridique et la recherche scientifique en droit. Ses travaux ont couvert principalement quatre domaines : l’urbanisme et le patrimoine culturel, le droit tunisien durant la période coloniale, la condition des femmes, la démocratie et les libertés publiques
عبد الحميد الجلاصي : العياشي الهمامي يساري وسناء بن عاشور غير ديمقراطية
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Publiée par Diwan FM sur Mardi 2 juillet 2019
Ces accusations sans fondement sont réfutées non seulement par les capacités scientifiques et la compétence juridique du professeur Sanaa Ben Achour au niveau national, régional et international, censées déterminer le nombre de membres de la Cour constitutionnelle, mais aussi ses positions et ses luttes contre le système de tyrannie et contre la répression en tout genre, quelles que soient les victimes.
Son engagement pour la démocratie et sa lutte pour les droits et libertés de tous témoignent de la responsabilité qui incombe au coordinateur de l’organe national de soutenir la grève de la faim pour les droits et libertés (la Commission du 18 octobre), qui représentait une extrême-gauche historique, peut-être la revendication la plus importante de l’amnistie générale, de la liberté des prisonniers politiques et de la plupart d’entre elles en faveur du mouvement islamiste Ennahda.
Les déclarations d’Abdelhamid Jelassi, qui oublie le rôle qu’a joué la professeur Sanaa Ben Achour et tentent ainsi de fausser la tentative de falsification de l’histoire et de la haine idéologique aveugle de son mouvement, n’ont pas été reprises par un certain nombre de dirigeants d’Ennahda et révèlent encore l’approche d’exclusion de son parti face aux élites démocrates et au modernisme dans notre société.
Nos organisations condamnent fermement ces déclarations et l’approche d’exclusion du Mouvement Ennahda vis-à-vis des différentes institutions constitutionnelles, indépendantes et autres. Les associations ci-dessous demandent à toutes les composantes de l’Assemblée du Peuple d’accélérer la mise en place de la « Cour Constitutionnelle » dont les futures membres doivent remplirent, uniquement les conditions de la compétence, d’intégrité et d’indépendance et non pas la logique des quotas et l’approche de l’exclusion.
Associations et organisations signataires de l’appel :
- Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme
- Association tunisienne des femmes démocrates
- Organisation tunisienne contre la torture
- Forum tunisien des droits économiques et sociaux
- Association de sensibilisation
- Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme
- Union Nationale des Journalistes Tunisiens
- L’ASF
- Droits euro-méditerranéens
- Association des femmes tunisiennes pour la recherche sur le développement
Institution de soutien :
- Organisation mondiale contre la torture
- Société d’intersection pour les droits et libertés
- Association tunisienne pour les libertés individuelles
Avec Communiqué