Les quantités de tomate transformée, dans la région de Sidi Bouzid, ont atteint, au cours de l’actuelle saison, 104.000 tonnes dont plus de 52 tonnes transformées hors du gouvernorat, selon les chiffres du Commissariat régional au développement agricole.
Les cultures de tomate ont occupé une superficie de 1.600 ha, soit 200 ha de moins que la saison précédente, à cause des difficultés de distribution et de la présence d’une seule unité de transformation de petite taille.
La région de Sidi Bouzid occupe le troisième rang à l’échelle nationale en matière de production de tomate derrière Nabeul et Kairouan.
L’économie tunisienne a enregistré une croissance de 2,1% au premier trimestre par rapport à la même période il y a un an, un niveau jamais atteint depuis début 2015 dans un pays confronté à de grandes difficultés économiques et sociales.
Selon des chiffres publiés lundi par l’Institut de la statistique (INS), l’unique Etat rescapé du Printemps arabe a vu son Produit intérieur brut (PIB) croître de 0,9% entre janvier et fin mars, la hausse atteignant 2,1% par rapport à la même période de 2016. Il faut remonter au premier trimestre 2015 pour trouver une croissance similaire sur un an.
En 2014, soit avant une série d’attaques jihadistes qui ont gravement affecté le secteur du tourisme et par ricochet l’économie dans son ensemble, le taux de croissance s’était établi à 2,3%. Mais il était ensuite tombé à +0,8% en 2015 et +1% en 2016. Encore fragile, la reprise visible au premier trimestre s’appuie notamment sur une augmentation des entrées touristiques (+35%), et la bonne performance des secteurs de l’hôtellerie et de la restauration (+8,6%).
Ces chiffres sont toutefois encore à relativiser dans la mesure où les premiers mois de l’année correspondent à la basse saison dans ce pays d’Afrique du Nord. En outre, l’agriculture contribue elle aussi à l’embellie (+5%), tout comme le secteur minier (21,3%) dont le phosphate.
Dans le même temps, le taux de chômage a légèrement reculé, à 15,3% contre 15,5% au trimestre précédent. Il est néanmoins bien plus élevé parmi les jeunes, et les diplômés de l’enseignement supérieur (31,2%).
Six ans après sa révolution, la Tunisie peine à relancer son économie. Début mars, le Premier ministre Youssef Chahed a assuré que son pays était sur le « bon chemin », jugeant réalisable une croissance de 2,5% en 2017.