Tunis (Xinhua) – Le porte-parole du tribunal de première instance de Tunis, Sofiene Sliti, a confirmé vendredi, l’ouverture d’une enquête suite à une plainte multiple contre Nabil Karoui, candidat au second tour de la présidentielle, l’association « Vivre Tunisien » (Aïch Tounsi), le parti islamiste Ennahdha (Renaissance) et deux candidats aux élections législatives.
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— Annette (@KernowGold) October 5, 2019
Cité par la radio privée Mosaïque FM, M. Sliti a assuré qu’un juge d’instruction du pôle financier a été chargé d’une plainte déposée par Mohamed Abbou, président du parti du Courant démocratique, portant sur d’éventuels contrats conclus entre M. Karoui, la présidente de « Vivre Tunisien », Olfa Terrès, ainsi que le parti Ennahdha avec des sociétés de lobbying nord-américaines.
« Le juge d’instruction a chargé la première unité de recherche de la Garde nationale de mener les enquêtes et recherches nécessaires en la matière », a-t-il précisé.
Pour rappel, M. Abbou a annoncé jeudi que son parti avait déposé plainte contre Nabil Karoui suite à la diffusion de documents soupçonnant ce dernier d’avoir payé une agence canadienne afin de promouvoir sa réputation électorale mais surtout pour lui faciliter un accès à des personnalités mondiales, citant Donald Trump ou encore Vladimir Poutine.
D’après les détails de cette plainte, M. Karoui, déjà détenu depuis le 23 août pour des soupçons de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale, aurait payé 1 million de dollars pour les services de cette agence.
Le ministère américain de la Justice a publié un contrat « qui prouve un contrat entre Nabil Karoui et une société canadienne, spécialisée dans le lobbying et la manipulation (…), dirigée par un ancien agent israélien du renseignement, un marchand d’armes.
Pour ce qui est la deuxième partie de la plainte, elle soupçonne le parti islamiste Ennahdha ainsi que l’association « Vivre Tunisien » de financement étranger de propagande via des agences étrangères.
Ces rebondissements, qui peuvent influencer le processus électoral selon certains observateurs locaux, surviennent alors que les électeurs résidant à l’étranger ont déjà commencé vendredi à choisir leurs députés à l’Assemblée des représentants du peuple (Parlement) dans l’attente du scrutin sur le sol tunisien prévu dimanche.
Le second tour de l’élection présidentielle a été fixé au 13 octobre, mettant aux prises l’indépendant Kaïs Saïed (18,4% au premier tour) et Nabil Karoui (15,58%).