Alger — Des peines de 20 ans de prison ferme ont été requis lundi par le procureur général près le Tribunal militaire de Blida dans un procès en appel à l’encontre des accusés dans l’affaire de complot contre l’autorité de l’Etat et de l’Armée, a annoncé à l’APS un avocat de la défense, Farouk Ksentini.
Saïd Bouteflika, frère et conseiller spécial de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika sur qui il aurait eu « une influence considérable », notamment après que le président ait été victime en 2013 d’un grave accident vasculaire cérébral. Maître-assistant à l’Université des sciences et de la technologie Houari-Boumédiène (USTHB) de formation est arrêté et incarcéré à la prison militaire de Blida en attente de son procès.
Le 25 septembre 2019, il est condamné à quinze ans de prison pour « atteinte à l’autorité de l’armée » et « complot contre l’autorité de l’État ». Lors du procès, Saïd Bouteflika a rejeté la compétence du tribunal militaire à le juger et a refusé de répondre aux questions du juge. Il a alors demandé à quitter la salle et le juge l’y a autorisé.
Lors du deuxième jour du procès, le procureur général du tribunal militaire de Blida a requis une peine de prison de 20 ans à l’encontre de tous les accusés. Au troisième jour, le juge prononce une peine de 15 ans de prison à l’encontre de Saïd Bouteflika, pour « complot avec des réunions » visant à « porter atteinte à l’autorité de l’État et de l’Armée ». Le 26 septembre, il fait appel du verdict. Le procès en appel de Saïd Bouteflika, Athmane Tartag, Mohamed Mediène et Louisa Hanoune se tient devant la cour d’appel militaire de Blida à partir du 9 février 2020.