Paris (Reuters) – Bernard Tapie et le PDG d’Orange, Stéphane Richard, ont bénéficié mardi d’une relaxe générale dans l’affaire de l’arbitrage contesté en faveur de l’homme d’affaires dans son contentieux avec le Crédit Lyonnais.
Bernard Tapie, 77 ans, floué par sa banque, le Crédit Lyonnais, lors de la vente du fabricant d’équipements de sports Adidas en 1993, s’est vu accorder 15 ans plus tard, après de multiples péripéties judiciaires, 403 millions d’euros dont 45 millions pour préjudice moral.
Mais l’ancien patron de l’Olympique de Marseille et son avocat Maurice Lantourne étaient accusés d’avoir frauduleusement obtenu cet arbitrage, en collusion avec un des trois arbitres, Pierre Estoup, 92 ans, et avec l’aide de Stéphane Richard.
« C’est bien évidemment une très grande satisfaction, un très grand soulagement », a dit Stéphane Richard à la presse à la sortie de l’audience devant le tribunal correctionnel de Paris.
« J’ai vécu pendant des années avec cette accusation contre moi dont je me suis toujours défendu avec la plus grande vigueur. Aujourd’hui, c’est un immense soulagement de voir mon innocence totalement reconnue par ce tribunal », a-t-il ajouté.
Le PDG d’Orange était directeur de cabinet de la ministre de l’Economie et des Finances de l’époque, Christine Lagarde, lors de l’arbitrage à 403 millions d’euros rendu en faveur de Bernard Tapie en 2008.
L’actuel PDG d’Orange était alors directeur de cabinet de la ministre de l’Economie et des Finances de l’époque, Christine Lagarde, aujourd’hui à la tête du FMI et choisie pour présider la Banque centrale européenne.
Pierre Estoup a également bénéficié d’une relaxe.
Le procureur Nicolas Baietto avait requis le 1er avril trois ans de prison dont 18 mois avec sursis contre Stéphane Richard et cinq ans de prison ferme contre Bernard Tapie.