Tunis — La vice-présidente de l’Association des juges tunisiens, Aicha Belhassen, a déclaré que les pratiques menées par le Conseil Suprême de la Magistrature dans sa forme actuelle sont plus graves que celles menées sous le régime de Ben Ali. Dans une interview à la radio « Diwan FM », vendredi dernier, elle a dénoncé des violations fondamentales qui montraient que le système était moins bien loti que ce qu’il ne l’était sous l’ex-président Ben Ali.
عائشة بلحسن : معاقبة قاض من صفاقس لِتفكيكه ملفّ فساد تورّط فيه أطباء وأمنيين!
عائشة بلحسن : معاقبة قاض من #صفاقس لِتفكيكه ملفّ فساد تورّط فيه أطباء وأمنيين!#هنا_تونس 🎙️#DiwanFm
Publiée par Diwan FM sur Vendredi 7 septembre 2018
Elle a expliqué que ces violations sont principalement liées au manque d’objectivité et de transparence dans l’attribution des plans judiciaires, notant que les plans judiciaires qui ont été payés dans le mouvement judiciaire pour l’année en cours ou l’année précédente sont faites en grand nombre à l’improviste.
La situation de la justice est aujourd’hui pire que sous Ben Ali, un juge a ouvert un dossier de corruption a été puni
Dans un autre régistre, Mme Aicha Belhassen a accusé le Conseil Supérieur de la Magistrature d’avoir frappé à l’indépendance des Magistrats et a évoqué l’un des membres du bureau exécutif de l’association, le procureur de la République, Abdessatar Khelifi, qui a été puni pour avoir instruit un dossier lié à affaire de corruption impliquant des médecins, des responsables sécuritaires et des personnalités influentes à la ville de Sfax.
Aicha Belhassen a ajouté qu’au lieu d’honorer et de récompenser le juge Abdessatar Khelifi, il a été plutôt puni par le Conseil Supérieur en le transférant et le mettre au frigo.
Le vice-présidente de l’Association des juges a expliqué que le juge Khelifi avait fait appel devant le tribunal administratif, qui lui avait donné raison, mais le Conseil supérieur de la magistrature ignore toujours la décision de cette instance administrative dans une dialectique complètement hors la loi.