Dans une interview exclusive accordée au site d’information allemand Aerotelegraph, le directeur commercial de Tunisair, Ali Miaoui, a déclaré que l’année 2017 a été une bonne année pour la compagnie nationale. Les ventes ont augmenté de 29% et le nombre des passagers de 17% par rapport à l’année dernière. Selon M. Miaoui, la part de marché de Tunisair a grimpé de 41% et l’utilisation des avions est passée de 8 à 9 heures par jour.
— Klaus D. Schinzel (@karwundel) April 4, 2018
« Grâce à notre stratégie avant-gardiste, nous avons pu réduire de moitié le déficit enregistré durant l’année 2016, avec un objectif de 0 déficit en 2018 », a-t-il précisé, ajoutant, « il faut noter que les coûts des ressources humaines de la compagnie avaient augmentés de 30% ce qui a engendré toutes ces pertes durant les années précédentes. En effet, le gouvernement de l’époque avait exigé que la compagnie n’ait plus recours aux sous-traitants, ce qui nous a poussés à augmenter la masse salariale. De plus, les coûts d’entretien des avions de la flotte n’ont fait qu’augmenter parallèlement à la dépréciation de la valeur des avions, devenus en grande partie anciens ».
Le directeur commercial de la compagnie est revenu sur l’un des problèmes majeurs de Tunisair, à savoir les retards. Selon lui, la compagnie devrait améliorer la ponctualité de ces vols, vu que 56% de ces derniers en 2017, ont été retardés. Ils sont dus d’une part au manque de pilotes mais aussi à un problème de planification de l’entretien des avions.
« Nous travaillons sur l’amélioration de ces deux points, et ça a l’air déjà mieux cette année », a-t-il estimé.
Concernant les projets d’avenir de la compagnie, M. Miaoui a indiqué que la flotte de Tunisair est actuellement composée de 4 Airbus A319, 15 A320 et 7 Boeing 737-600 utilisés pour les liaisons court et moyen courriers.
En 2019, Tunisair devrait recevoir deux nouveaux Airbus A320 Neo et trois Airbus A320 Neo en 2020. « Ces trois avions devraient remplacer les appareils les plus anciens de la flotte, dont deux sont en cours de modernisation », a noté M. Miaoui.
« A long terme, nous nous focalisons plus sur le secteur du voyage « long courriers », où selon nos estimations, il existe de réelles possibilités de croissance. Ainsi, en 2019, nous ouvrirons la nouvelle ligne vers New York. Pour cela, nous avons besoin de plus d’avions. Actuellement, nous possédons deux Airbus A330. Nous allons donc acheter un ou deux autres », a-t-il conclu.