Un soldat a été tué et six autres blessés par l’explosion d’une mine dans la zone montagneuse de Chaambi (centre-ouest), considérée comme un des principaux maquis des jihadistes en Tunisie, a annoncé mardi le ministère de la Défense.
Lors d’une opération de ratissage au mont Chaambi lundi, « un de nos soldats est tombé en martyr et six autres ont été blessés dans l’explosion d’une mine », a précisé à l’AFP le porte-parole du ministère Belhassen Oueslati sans donner d’autres détails.
Un groupe lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et appelé la Phalange Okba Ibn Nafaa a revendiqué l’attaque en expliquant « avoir déclenché un engin explosif improvisé au passage d’un véhicule militaire », selon le centre américain de surveillance des sites jihadistes SITE.
Les forces tunisiennes traquent depuis 2012 des groupes extrémistes armés retranchés dans les zones montagneuses du pays, notamment celles des monts Mghilla et Chaambi, dans la région de Kasserine, près de la frontière algérienne.
L’essor d’une mouvance jihadiste en Tunisie depuis la révolution de 2011 est responsable de la mort de plusieurs dizaines de soldats, de policiers, de touristes mais aussi de civils.
Le 16 juillet 2014, 15 soldats avaient été tués après un assaut « terroriste » pendant le ramadan sur le mont Chaambi, l’attaque la plus meurtrière de l’histoire de l’armée.
Le pays a été le théâtre en 2015 et 2016 d’attentats majeurs revendiqués par le groupe Etat islamique (EI) comme celui qui a tué 38 touristes à Sousse (est) en juin 2015.
La Tunisie est toujours sous état d’urgence mais les autorités affirment avoir fait « des pas très importants dans la guerre contre le terrorisme » et appellent toujours à la vigilance.