Le Directeur général d’une clinique privée de « Chirurgie Esthétique » à Tunis a publié jeudi dernier un post sur les réseau sociaux où il évoque une rencontre avec la nouvelle Ministre de la Santé, Sonia Ben Cheikh à Düsseldorf en Allemagne en marge d’un salon professionnel du secteur.
Il précise qu’à la demande de Mme Sonia Ben Cheikh, nouvelle ministre de Santé par intérim qu’il a accepté de la rencontrer. La suite est pour le moins très surprenante de la part d’un cadre de la fonction publique en Tunisie.
« Bon, je vais être très clair parce que l’opacité c pas très transparent par définition:) Y a 5 ou 6 ans je ne sais plus vraiment je vais au salon « Médica » à Dusseldorf. Mon neveu médecin également me dit : « y a telle personne, Mme Ben Cheikh est directrice générale au Ministère de la Santé à l’époque des faits, logeant dans le même hôtel que nous, et que je connais bien, veut vous rencontrer ». « Je lui dis OK dis-lui demain au petit déjeuner, » lui répond M. Chafik Smida
« Le lendemain je la trouve, elle me présenta un libyen, qui veut me vendre des produits antiseptiques, importés du Royaume-Uni, à la clinique que je dirige », poursuit le médecin. Une directrice générale au Ministère de la Santé, qui fait la commerciale d’une société libyenne me propose des produits importés d’Angleterre comme si je ne pouvais le faire moi même », poursuit M. Smida. Il ajoute: « Oui, je parle de Sonia Ben Cheikh et je ne m’en cache pas; parce que je défends mon pays et parce que je veux dire au PM Youssef Chahed qu’il fait n’importe quoi », conclut le médecin.
Selon un principe constant du droit de la fonction publique, les agents de l’Etat, de leurs établissements publics et des établissements hospitaliers doivent consacrer l’intégralité de leur activité professionnelle aux tâches qui leur sont confiées dans l’administration qui les emploie.
De ce fait, les activités que ces agents pourraient exercer en plus des fonctions qu’ils exercent à titre principal obéissent à un strict régime de dérogations. Ce principe vise d’une part à dissuader les agents de négliger leurs obligations de service au bénéfice d’une activité étrangère aux missions du service public et, d’autre part, à éviter que des intérêts extérieurs ne les conduisent à méconnaître l’intérêt général dont ils sont les gardiens.