Un juge d’instruction auprès du pôle judiciaire économique et financier a émis, jeudi, un mandat de dépôt à l’encontre d’un cadre au ministère du Tourisme pour son implication en connivence avec un étranger et d’autres suspects Tunisiens dans une affaire de corruptions et de blanchiment.
Au total, trois mandats de dépôt ont été émis dans cette affaire qui a impliqué aux côtés de ce cadre au ministère du Tourisme, un sous-directeur au ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières et d’un conseiller au ministère de la Santé, a expliqué vendredi le porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis et du Pôle judiciaire, Sofiène Selliti.
Les six suspects impliqués dans cette affaire ont fait l’objet d’une décision d’interdiction de quitter le territoire national dont un Français et un expert en économie (Moez Joudi).
« Cette affaire n’est pas une affaire d’espionnage ou de conspiration », a-t-il tenu à préciser en réponse aux rumeurs qui circulent à ce sujet.
« C’est pour cette raison qu’elle a été confiée au Pôle judiciaire économique et financier qui ne traite que les affaires de corruption et de blanchiment d’argent », a-t-il ajouté.
Sofiène Selliti avait affirmé, vendredi dernier, que l’article publié par un quotidien local sur un présumé scandale d’espionnage impliquant des Tunisiens et des étrangers est dépourvu de tout fondement.
« L’affaire porte, plutôt, sur des crimes financiers et de malversation », a-t-il tenu à rectifier.
Le quotidien « Al-Chourouk » avait publié une enquête sur deux parties sous le titre « scandale d’espionnage en Tunisie… des ministres, des chefs de partis politiques, des directeurs de banques et un ancien directeur général de la douane impliqués dans un réseau d’espionnage dirigé par un homme d’affaire français ».
Le journal indique qu’après l’émission d’un mandat de dépôt contre le conseiller du ministre de la Santé et d’un directeur général au ministère des Domaines de l’Etat, les recherches auraient révélé l’implication de hauts fonctionnaires de l’Etat et des hommes politiques dans un grand scandale d’espionnage.
Le quotidien poursuit que des personnalités politiques et des directeurs généraux seraient impliqués dans une affaire d’espionnage pour le compte d’un Français évoquant l’existence d’une application suspecte à l’intérieur même du « Palais de Carthage ».