Tunis, 16 juillet (avec Xinhua) — Lancée depuis dimanche écoulé à l’étranger, la période du silence électoral pour les législatives en Tunisie débutera officiellement ce mardi 16 juillet 2019, deux mois avant le coup d’envoi de la campagne électorale pour les élections législatives qui auront lieu le 6 octobre en Tunisie et du 4 au 6 octobre pour les Tunisiens résidant à l’étranger, a-t-on appris lundi auprès de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) tunisienne.
Une source à l’ISIE a confié à l’agence Xinhua que « pendant cette période, la publicité politique, la propagande électorale et la publication des résultats d’opinions (dont les sondages) et des commentaires sont interdites ».
La porte-parole de l’instance électorale tunisienne, Hasna Ben Slimane a confirmé que la loi autorise le gouvernement à engager des sanctions financières à l’encontre des contrevenants.
La réglementation électorale tunisienne stipule que les résultats des gagnants pourraient être annulés s’il est constaté une violation de ces dispositions avait affectée les résultats du scrutin de manière significative et décisive.
Dans ce cas, l’ISIE recourt à un re-calcul des résultats des législatives sans tenir compte de la liste ou du candidat dont les résultats ont été annulés. Pour ce qui est de la présidentielle, le changement ne serait opéré que sur le classement des lauréats (sans recalculer les résultats).
Il est à noter que l’ISIE ouvrira officiellement la porte de candidature aux élections législatives le 22 juillet courant pour se poursuivre au 29 du même mois et annoncera les listes provisoires (retenues) dans un délai ne dépassant pas le 6 août.
La campagne électorale démarrera le 12 septembre à l’étranger et le 14 septembre. Le nombre des inscrits aux élections législatives s’élève à plus de sept millions de Tunisiens et Tunisiennes, d’après les chiffres officiels publiés par l’ISIE.
Le silence électoral se déroule dans certains pays, afin de donner aux électeurs une période de réflexion avant leurs votes. Durant laquelle, aucune prise de position par les candidats en campagne n’est autorisé. Souvent il s’accompagne d’une interdiction des sondages. Le silence est généralement appliqué légalement, bien que dans certains pays c’est juste un « gentlemen’s agreement » entre les principaux partis.