L’Aquarius et ses 141 migrants à bord ne savent toujours pas où accoster, mardi matin. En France, les politiques de droite sont fermement opposés à l’ouverture d’un des ports du pays.
LR et RN demandent que l'Aquarius soit accueilli en Tunisie >> https://t.co/8ggNNksXJQ pic.twitter.com/KHIrxSpsnI
— Valeurs actuelles ن (@Valeurs) August 14, 2018
Les Républicains (LR) et le Rassemblement national (RN, ex-FN) ont estimé mardi que la France ne devait pas accueillir l’Aquarius et ses 141 migrants, pour éviter de créer « un appel d’air », et plaidé pour que la Tunisie leur ouvre ses ports.
L'#Aquarius continue son action militante d'introduction de migrants en Europe. Aucun des 141 migrants n'est un naufragé qui risquait de se noyer. Tous ont été calmement embarqués en toute sécurité dans les eaux territoriales Lybiennes! pic.twitter.com/ycyIMHnWGv
— Ladislas Poniatowski (@l_poniatowski) August 13, 2018
« Ne pas encourager le jeu des passeurs ». Les Républicains sont favorables à une position de fermeté vis-à-vis de ces situations car « nous ne pouvons pas créer un nouvel appel d’air », a réagi un des porte-parole de LR, Gilles Platret, sur franceinfo.
Droite et extrême droite ne veulent pas de l'Aquarius et demandent à la Tunisie d'ouvrir ses ports https://t.co/PZLuijYLje
— Le HuffPost (@LeHuffPost) August 14, 2018
Accueillir ces migrants « sous le coup de l’émotion ne ferait qu’encourager (cette immigration, ndlr) et faire le jeu des passeurs », a-t-il ajouté, plaidant pour que l’Aquarius, que l’Italie et Malte refusent d’accueillir, se dirige vers les côtes tunisiennes. Il a jugé que « ce n’est pas à la France seule de régler ce problème » mais « à l’Europe de le faire dans les liens qu’elle doit avoir avec l’Afrique ».
« Pas les moyens » d’accueillir les migrants de l’Aquarius. « La France doit prendre ses responsabilités en n’accueillant pas l’Aquarius », a abondé le porte-parole du RN Jordan Bardella, sur LCI, en évoquant une majorité de Français qui s’étaient dit opposés à l’accueil du navire en France en juin selon un sondage.
« Nous n’avons pas les moyens de les accueillir, et si on applique le droit de la mer, c’est aux ports tunisiens de le faire », a-t-il ajouté. Il a aussi de nouveau accusé « les ONG (de faire) le jeu des passeurs qui font de la traite d’êtres humains, et violent le droit maritime ».