« Un nouvel attentat, à l’explosif ou au poison, a été déjoué en France, conduisant à l’arrestation de deux frères d’origine égyptienne », a annoncé vendredi le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb.
« Il y avait deux jeunes gens d’origine égyptienne qui s’apprêtaient à commettre un attentat, avec soit de l’explosif soit à la ricine, ce poison (…) très fort », a déclaré le ministre sur la chaîne BFMTV.
« Ils avaient des tutoriels qui indiquaient comment construire les poisons à base de ricine », a-t-il poursuivi, indiquant que les deux hommes échangeaient sur la messagerie cryptée Telegram.
« L’interpellation a eu lieu dans le 18e arrondissement parisien, dans le nord de la capitale », a confié à l’AFP une source proche de l’enquête, précisant qu’un des deux hommes « reconnaît avoir voulu passer à l’acte ». Selon cette source, l’arrestation a eu lieu vendredi 11 mai, à la veille de l’attaque au couteau menée à Paris par Khamzat Azimov, un jihadiste franco-russe qui a tué une personne et en a blessé cinq dans le quartier Opéra, en plein centre.
L’enquête sur l’attaque jihadiste au couteau perpétrée samedi soir à Paris s’est accélérée jeudi avec la mise en examen et l’incarcération d’un ami de l’assaillant, et les interpellations de deux femmes dans leur entourage.
Armé d’un couteau de cuisine, l’auteur de l’attaque, Khamzat Azimov, un Français d’origine tchétchène suivi pour radicalisation, a tué un passant de 29 ans et blessé cinq autres personnes dans le quartier de l’Opéra, avant d’être abattu par les forces de l’ordre. Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué l’attentat.
Après quatre jours de garde à vue, un de ses amis, Abdul Hakim A., un Franco-Russe de 20 ans arrêté dimanche à Strasbourg, a été présenté jeudi à un juge d’instruction qui l’a mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer des crimes d’atteintes aux personnes », selon une source judiciaire.
Comme l’avait requis le parquet de Paris, il a été placé en détention provisoire. Le jeune homme, qui était suivi pour radicalisation islamiste depuis 2016, est un très proche de l’auteur de l’attaque, dont la famille a vécu plusieurs années à Strasbourg. Tous deux n’avaient pas d’antécédents judiciaires.