Selon l’Observatoire tunisien de l’économie (OTE), l’augmentation vertigineuse de la dette publique de la Tunisie commence à se faire sentir dans le budget de l’Etat.
En effet, le service de la dette (le remboursement annuel de la dette publique intérieure et extérieure, intérêts compris), a presque toujours été le premier poste de dépense de l’Etat avec une moyenne de 19% des dépenses publiques sur la période 2008-2018. Cette part enregistra un record l’année prochaine.
Alors que la part du service de la dette dans les dépenses publiques est passé de 20% en 2008 à 17% en 2011 pour se stabiliser à ce niveau jusqu’en 2016.
Seulement, cette part a explosé à partir de 2017.
En effet, bien que la loi de finances 2017 votée fin 2016 prévoyait un service de la dette publique autour de 5,8 milliards de dinars, la loi de finances complémentaire 2017 votée en décembre 2017, ajustait ce service de la dette pour l’année 2017 à 7 milliards de dinars. Soit une différence d’estimation de 1,2 milliard de dinars.
Selon le ministère des Finances, cette différence s’explique par le remboursement du prêt qatari.
Ce dernier entraine une explosion du principal de la dette extérieure à rembourser à partir de 2017 induisant une forte augmentation des intérêts de la dette intérieure suite au vote de l’indépendance de la BCT.