Lotfi Zitoune, un proche du chef du parti islamiste Ennahdha Rached Ghannouchi, a déclaré mardi 19 février, qu’il était pour les libertés individuelles et notamment la liberté sexuelle tant qu’elles ne nuisent pas aux libertés des autres.
M. Zitoune a manifesté également son opposition aux examens anaux forcés pour rechercher des « preuves » de sodomie, qui constituent un traitement cruel, dégradant et inhumain pouvant relever de la torture.
« Les autorités tunisiennes n’ont aucun droit de s’immiscer dans les pratiques sexuelles privées, de brutaliser et d’humilier les gens au prétexte de faire respecter des lois discriminatoires », a déclaré Amna Guellali, directrice du bureau de Tunis de Human Rights Watch. « La Tunisie devrait abolir ces lois archaïques contre la sodomie et respecter le droit de chaque individu à sa vie privée. »
Human Rights Watch a mené des entretiens avec six hommes poursuivis en 2017 et 2018 en vertu de l’article 230 du code pénal, qui punit jusqu’à trois ans de prison des comportements consentis entre individus du même sexe.