Opinion. Ce sont ces mêmes « dahana » (peintres) qui polluent les plages l’été, qui jettent leurs bouteilles en plastique partout. Ce sont eux aussi qui enfuient leurs déchets et poubelles dans le sable, qui conduisent sans permis, sans assurances, sans casque.
Un «effet Kaïs Saïed» en #Tunisie ? Des habitants nettoient leurs quartiers – RFI https://t.co/QQ1DXVBYoJ
— Mlayhi Ghassen (@MlayhiG) October 21, 2019
Ce sont eux qui ne respectent pas le code de la route et qui s’accaparent la chaussée, eux aussi qui refusent de travailler et préfèrent taxer leurs sœurs pour payer le café, les bières et la chicha.
Ces mêmes personnes se sont découverts aujourd’hui une âme de redresseurs de torts et de « nettoyeurs publics ». Par miracle, ils débordent maintenant de civisme et d’engagements pour la cause publique.
#Tunisia: most cities in #Sousse Governorate on Sunday saw large-scale cleanup campaigns by young volunteers who pulled together to sweep streets, remove garbage and construction waste lying on the road in many neighbourhoods and collect plastic waste… #TAP_En pic.twitter.com/oca7OMubG1
— TAP news agency (@TapNewsAgency) October 20, 2019
J’aimerais juste savoir si ce qu’ils font a eu l’aval et l’autorisation des municipalités ou non. Dans le cas contraire c’est aux municipalités de rendre des comptes jusqu’à la démission de leurs membres pour incompétence et laisser-aller.
La roche symbolique de #Sousse s'est transformée en un portrait de Kais Said #CSS #Tun #حالة_لاوعي pic.twitter.com/oRohPzJmuo
— Béchir JENDOUBI (@BechirJ_) October 20, 2019
Maintenant, après avoir dit ce j’ai dit je souhaite que les dahhanas d’aujourd’hui restent aussi vigilants et responsables demain aussi, et que, aucune de leur « peinture » n’a été ou ne sera faite sans un avis approbateur des techniciens municipaux.
L’été est à nos portes, qu’ils maintiennent le cap indépendamment de Kaes Saïd ou de Ammar Bouzeouer et qu’ils nettoient tout, y compris les résidus du populisme qui occupent leur cerveau et qui bloquent leur réflexion à long terme !
Echhaab yourid (Le peuple veut): « yezziyou mettaflim » (arrêtez votre cinéma, « etteflim est un terme de substitution pour ne choquer personne ! »)
Par Ali Gannoun, professeur à l’Université de Montpellier