L’Institut Pasteur de Tunis a officiellement lancé le projet de construction du laboratoire de haute sécurité biologique de type P3 ce jeudi 20 avril 2017.
Le laboratoire de sécurité est l’environnement de travail indispensable à toute personne devant étudier et analyser des agents pathogènes, qu’ils soient liés à des risques sanitaires pandémiques ou bio-terroristes.
Classés selon une échelle de 1 à 4 en fonction de la dangerosité du risque, ils permettent à la fois de protéger l’opérateur et les abords du laboratoire grâce à :
- une étanchéité de l’enceinte,
- une mise en dépression des locaux (évitant toute fuite vers l’extérieur),
- une filtration de l’air rejeté.
Ce laboratoire qui fera partie du réseau des Laboratoires Rodolphe Mérieux, est un don de la Fondation Mérieux à l’Institut Pasteur de Tunis. Il s’agit d’un laboratoire de haute sécurité, unique en Tunisie et l’un des rares en Afrique. L’emplacement, le dimensionnement ainsi que les plans ont déjà été réalisés.
Discours d'Alain Mérieux, Président de l'Institut Mérieux qui revient sur l'engagement familial au service de la santé publique mondiale pic.twitter.com/AXtKEJxfMP
— Etienne BLANC (@blanc_etienne) February 6, 2017
Ce laboratoire permettra, entre autres, d’isoler les agents hautement pathogènes (tuberculose, rage, etc.) ainsi que d’éventuels virus émergents comme West Nile, Ebola, etc. Ce nouveau bâtiment est un acquis précieux pour la Tunisie. Il répond ainsi aux normes internationales de sécurité et de qualité ce qui élèvera le niveau de notre recherche en santé et la rendra plus efficace et plus compétitive.
La cérémonie a eu lieu en présence du chef de cabinet du ministère de la Santé, du président de l’Institut Mérieux et de Christian Bréchot, Directeur de l’Institut Pasteur (Paris). Les travaux de ce laboratoire P3 débuteront dans le courant du mois d’octobre 2017 et devraient se terminer en juin 2018.
Alain Mérieux a été reçu, jeudi, par le président de la République Béji Caïd Essbesi au Palais de Carthage.
« L’entretien a permis d’évoquer les problèmes géopolitiques mondiaux auxquels font face aujourd’hui la France et la Tunisie, » a déclaré M. Mérieux au terme de la rencontre, saluant la solidité des liens d’amitié qui unissent les deux pays.
« Nous avons également parlé de la lutte que nous menons avec l’Institut Pasteur de Tunis contre les maladies infectieuses ainsi que de l’imminente création d’un laboratoire de haute sécurité (P3) qui permettra de travailler sur les germes difficiles comme la tuberculose », a-t-il ajouté.