En promotion pour son livre intitulé « Monstre, la suite d’Innocent » (sorti en 2015), l’acteur français Gérard Depardieu interviewé au Figaro Magazine avait envie de parler de tout sauf de son livre. « J’ai déjà dit tout ça dans le livre. […] Merde quoi, je vais pas me répéter ! », lance-t-il au journaliste, Nicolas Ungemuth, qui essaie de le ramener au sujet.
Le journaliste confie avoir eu du mal à tenir son entretien, le comédien préférant parler de Monsanto, Kim Jong-un, « la Trumpette », Hérode ou encore Bernard-Henri Lévy, plutôt que de répondre aux questions sur son livre. Parmi cette multitude de sujets abordés, Depardieu est notamment revenu sur les raisons de son départ de la France.
« Contrairement à ce que disent les journalistes, ce n’est pas pour la fiscalité que je me suis barré, explique-t-il. Non. Si c’était pour ça, je me serais barré bien avant ! Je payais plein pot, je ne me plaignais pas. Ce que je ne supporte pas, et c’est pour ça que ce pays m’emmerde, c’est de voir que les Français sont tristes comme la mort. Ils n’osent même plus regarder leur terre puisqu’ils en ont honte. La France est un très beau pays, mais où les gens sont perdus. »
Et ce n’est pas tout, l’acteur poursuit sur la pauvreté culturelle, rapporte le site 20 Minutes « Il n’y a plus de littérature. Les gens lisent Levy, Musso, Les Fourmis. La vraie littérature, comme celle de Peter Handke, est très rare, déplore-t-il. Quant à la langue, encore faut-il savoir l’étymologie des mots… Et bientôt, on ne trouvera plus un dictionnaire… La plupart des gens qu’on entend à la radio ou à la télé ne parlent pas français. La culture, aujourd’hui, c’est Hanouna ! »
« Moi, je suis autodidacte, poursuit-il, tu crois que c’était facile, hein (il crie) ? Un mec comme moi qui n’est jamais allé à l’école ? ! Lire Racine, Montaigne ? Je les lisais sans les comprendre. Va trouver un mec qui lise Montaigne ou La Boétie aujourd’hui ! »