Paris (Reuters) – La Fondation pour la recherche stratégique (FRS), un centre français indépendant de recherche et de réflexion, a défendu vendredi la liberté d’expression de ses chercheurs à la suite de la plainte en diffamation déposée contre l’une de ses expertes, Valérie Niquet, par la société chinoise Huawei.
En Mars 2019, #Huawei a déposé 3 plaintes « contre X avec constitution partie civile pour diffamation publique envers un particulier ».
Les plaintes visent les auteurs des propos diffusés et non les médias. Huawei respecte leur indépendance et la liberté de la presse. pic.twitter.com/D2EhrNGBQU— Huawei Facts FR (@HuaweiFactsFR) November 22, 2019
D’après La Lettre A, qui a révélé l’affaire cette semaine, cette spécialiste française des questions asiatiques ainsi qu’un expert du secteur des télécoms sont visés par l’action en justice intentée en mars dernier en France. Huawei France a confirmé vendredi avoir déposé trois plaintes contre X avec constitution de partie civile pour diffamation publique envers un particulier en mars 2019.
Pour que les choses soient claires et pour ceux qui comprennent le français, voici le lien vers les deux émissions :
C dans l’air « qui a peur du géant chinois » 5 février 2019, YouTube. https://t.co/QniG3aNGtl— Valerie Niquet (@VNiquet) November 23, 2019
« Les plaintes ne concernent que les propos affirmant que Huawei est une société contrôlée par l’État chinois et le Parti communiste chinois, dirigée par un ancien membre du ‘contre-espionnage’ et qui utilise ses compétences technologiques en matière de réseaux télécoms pour commettre des actes d’espionnage au préjudice du monde occidental », écrit la société sur son compte Twitter. Huawei ajoute que ces affirmations sont « gravement diffamatoires ».
The Huawei lawsuit against @VNiquet is a pathetic attempt to silence criticism that will only deepen the suspicion that Huawei is a malign influence in the world. https://t.co/4kgeGPH7m2
— Jeffrey Lewis (@ArmsControlWonk) November 23, 2019
Dans son communiqué, la Fondation pour la recherche stratégique (FRS) rappelle son « statut de centre de recherche indépendant sur les questions de défense et de sécurité ainsi que sa mission de contribution au débat public dans le domaine stratégique ».
« C’est à ce titre que Valérie Niquet, spécialiste des questions asiatiques à la FRS, a été invitée à s’exprimer à l’occasion de l’émission de France 5 ‘C dans l’Air’ du 7 février 2019 », poursuit la Fondation.
#Huawei #France files plaint against researcher @VNiquet at @FRS_org for alleged defamation on a @France5tv broadcast. https://t.co/iyOZUQCvIi
— Fabian A. Jahn (@fabian_jahn) November 23, 2019
« La FRS ne peut que soutenir la libre expression individuelle de ses chercheurs dans le cadre de leurs fonctions. Elle réitère plus généralement son attachement au principe fondamental de liberté d’expression publique sur les questions les plus contemporaines d’intérêt stratégique », ajoute-t-elle.
John Irish et Henri-Pierre André pour le service français