Milan — Cauchemar assis sur la Piazza Affari, le pire des marchés du vieux continent. Les craintes concernant la propagation du coronavirus en Italie, le pays le plus touché d’Europe et parmi les principaux dans le monde, ont poussé les investisseurs à vendre. Très peu de flux à l’achat.
Il virus contagia i mercati – #Buongiorno con la #primapagina di Repubblica di oggi https://t.co/LZaZp2FObT #rassegnastampa #25febbraio pic.twitter.com/R5cOFOmcQF
— la Repubblica (@repubblica) February 25, 2020
« Aujourd’hui, l’absence d’achats a prévalu dans une situation d’incertitude avec un marché aux sommets et donc des profits ont été pris », observe un commerçant. Selon un autre, « il est déjà positif que le marché n’ait pas baissé de pourcentages encore plus élevés que ceux enregistrés aujourd’hui, compte tenu de ce qui se passe avec l’économie en contraction au quatrième trimestre auquel s’ajoute l’urgence du coronavirus et les répercussions qui se produiront sur le tourisme ».
L’indice FTSE Mib a laissé 5,45% sur le terrain, annulant toute la hausse en 2020. Il s’agit de la plus forte baisse depuis le 24 juin 2016 lorsque l’indice a perdu 12,5% suite au oui au référendum sur le Brexit. Tous les secteurs étaient lourds, avec des effets plus prononcés sur les grands détaillants en raison de préoccupations concernant la consommation.
“Forse la ferroviera ha il virus”. La psicosi blocca l’alta velocità https://t.co/0PUk8JFQtk
— la Repubblica (@repubblica) February 25, 2020
Autogrill, le pire de la liste, laisse 12,7% au sol. Les attentes d’un ralentissement des revenus ont pesé lourdement, car le nombre de clients potentiels en voyage est réduit et les particuliers sont moins enclins à s’arrêter dans les lieux publics des zones les plus touchées, la Lombardie et la Vénétie. Il en va de même pour la grande distribution de produits non alimentaires, toujours sur la crainte d’une baisse des revenus : Unieuro -14%, OVS -12,9%.
Les clubs de football sont également en baisse en raison de la fermeture possible des portes au public avec des répercussions directes sur les collections manquées pour les clubs, à partir du prochain défi du championnat Juventus-Inter Milan dimanche prochain. La Juve a cédé 11,8%, également pénalisée par les faibles résultats du premier semestre. ASR Roma vend 6,2% et Lazio 7,87%.
Débâcle également pour le luxe, avec Moncler perdant 5,4%, Salvatore Ferragamo -8,9%. Pire encore, Tod’s a perdu 11,4%. Les banques sous pression avec l’écart de rendement entre les obligations d’État italiennes et allemandes à 10 ans ont atteint 145 points de base.
UBI Banca a baissé de 6,55%, maintenant l’évaluation envisagée par les opérations d’Intesa Sanpaolo qui baisse de 5,75%. Le procès de Coronavirus, a reporté la réunion du groupe d’actionnaires de Brescia d’Ubi Banca, qui détient 8,4% de la banque (7,7% a contribué à un pacte), prévue ce soir. Le Pacte des Mille, cependant, qui a 1,6% a rejeté l’opération.
Unicredit, en baisse de 4,1%, fait un peu mieux que le marché, après que la banque a nié le départ du PDG Jean Pierre Mustier. Banco BPM vend 6,6%, en baisse également de MPS (-11,2%). Dépassée par les ventes également de NEXI, protagoniste de nombreuses hausses, qui recule de 8,6%. Mediaset masculin qui perd 7% sur les perspectives d’une saison avec un football avec moins de revenus, en raison de la suspension du championnat décidée pour le coronavirus.
Enfin, l’effondrement du prix du Brent fait chuter le secteur pétrolier : Saipem recule de 7,7%, Eni (-4,67%). À l’opposé, se dresse Alerion, qui produit de l’énergie à partir de sources renouvelables, avec un bond de 6,1%.
Giancarlo Navach, dans la rédaction de Milan Gianluca Semeraro