Tunis – La Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA) se dit décidée à compléter les mesures juridiques relatives aux chaînes qui ne détiennent pas de licence d’exploitation. L’instance appelle les institutions de l’État à assumer leur rôle et à appliquer la loi sans hésitation et sans tenir compte des intérêts partisans et des calculs politiciens.
La HAICA insiste dans un communiqué publié mardi sur le respect de la loi en ce qui concerne les mesures relatives aux médias illégaux et la nécessité de trancher la question sans concession.
بيــــــانالهيئة تتشبث باستكمال الإجراءات القانونية ضد القنوات غير المجازةوتدعو إلى عدم توظيف الصحفيين في التجاذبات…
Publiée par الهيئة العليا المستقلة للإتصال السمعي البصري تونس / HAICA Tunisie sur Mardi 27 août 2019
L’Instance met en garde contre les tentatives de certains propriétaires de médias audiovisuels d’impliquer les journalistes dans les conflits et agendas politiques, ce qui risque, déplore la HAICA de porter atteinte à la crédibilité des professionnels et à les empêcher d’accomplir leur mission et leur contribution à l’impulsion du processus démocratique.
Les structures professionnelles sont appelé à protéger le secteur et à hâter la mise en place d’un conseil de la presse, souligne la HAICA qui insiste aussi sur le besoin pressant d’activer les mécanismes d’autorégulation au sein des entreprises de presse. Et d’ajouter que tous les journalistes et intervenants concernés par la production de contenus médiatiques sont tenus de respecter l’éthique journalistique et les critères d’une couverture objective des élections.
La HAICA met l’accent, aussi sur le rôle de la société civile dans le contrôle des élections tout en œuvrant à assainir le climat électoral en barrant la route devant les tentatives de certains réseaux suspects de perturber les élections.
Le producteur franco-tunisien, Tarak Ben Ammar entre en scène
La HAICA explique publier ce communiqué face aux répercussions de l’arrestation du propriétaire de la chaine de télévision privée Nessma TV, Nabil El Karoui, pour suspicion de corruption marquées par de graves violations enregistrées par ce média qui a utilisé ses plateaux pour leurrer l’opinion publique et faire de la propagande au profit de son propriétaire.
Soucieuse de se conformer à la législation, la chaîne Nessma TV, a changé son statut juridique passant de (SARL) à une société anonyme (SA). Le dossier a été déposé avec décharge auprès de la HAICA, précise Tarak Ben Ammar dans un communiqué rendu public, hier. La société s’est ainsi conformé au cahier des charges, ajoute-t-il. A ce jour la chaîne Nessma s’est conformée à toutes les dispositions (…) ce qui n’a pas empêché la HAICA de continuer à la déclarer encore comme étant une chaîne hors la loi sans aucun fondement juridique, selon lui.
Suite à la faillite de la société Quinta Industries spécialisée dans la post production de films, le producteur franco-tunisien a été condamné à une interdiction de gérer de trois ans. Il a parallèlement été mis en examen pour « banqueroute » (faillite frauduleuse).
France: Ennuis judiciaires pour le producteur de cinéma franco-tunisien Tarak Ben Ammar https://t.co/eRos73bH9w
— Thierry Secheresse (@thecreativeglob) June 2, 2018
Tarak Ben Ammar a été condamné par la cour d’appel de Versailles à une interdiction de gérer d’une durée de trois ans. La cour a aussi condamné Tarak ben Ammar, sa société Quinta Communications et un ancien dirigeant à payer 3,5 millions d’euros, en janvier 2018 selon BFM TV. En 2015, il s’est aussi vu saisir son appartement de Val d’Isère, estimé à 3 millions d’euros, ajoute BFM.