Tunis – Dans un communiqué rendu public ce mardi 28 mai 2019, le bureau politique du parti Nidaa Tounes (clan Hammamet) a annoncé la nomination Madame Salma Elloumi Rekik à la présidence du parti pour mener la bataille aux prochaines élections législatives et présidentielle.
Mme Elloumi, membre fondateur du parti a réagi après sa désignation : « Le bureau politique, après avoir consultations, a validé le choix de ses membres. Cette décision est l’aboutissement de la dynamique et de l’élan de rassemblement de ces dernières semaines
Au regard de l’avancement des concertations avec le parti Machrou3 tounes, la réussite du parcours politique unificateur mènera, selon Nidaa, à un projet commun aux prochaines élections. Plus de huit ans après la chute de Ben Ali, le pays est à nouveau menacé par une crise politique, en raison de divisions au cœur du parti au pouvoir.
Le parti progressiste, Nidaa Tounes, fondé par le président Béji Caïd Essebsi, a élu deux chefs de file lors de deux congrès distincts, le symbole de divisions accrues au sein du parti au pouvoir alors que se tiendront en fin d’année les élections législatives et présidentielle.
Un premier congrès a élu le parlementaire Sofiane Toubel à la tête du comité central de Nidaa Tounes, tandis qu’un second congrès a nommé le fils du chef d’État, Hafedh Caïd Essebsi.
La crise au sein du parti au pouvoir s’est amplifiée l’année dernière avec la suspension du Premier ministre Youssef Chahed, désigné depuis chef de file d’un nouveau parti baptisé Tahya Tounes, en raison d’un différend avec le fils du président.
Qualifié d’« illégal » le deuxième congrès de Monastir a élu Hafedh Caïd Essebsi à la tête du parti. Depuis 2015, de nombreux membres de Nidaa Tounes ont quitté le parti, reprochant à Hafedh Caïd Essebsi de vouloir en prendre le contrôle.
Aucun candidat ne s’est pour le moment déclaré pour l’élection présidentielle. Le président Béji Caïd Essebsi a annoncé ce mois-ci qu’il ne souhaitait pas briguer un second mandat.