Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, est arrivé hier soir à l’aéroport international du roi Khaled de la ville de Riadh. il a été reçu à sa descente de l’avion par le prince Mohammed bin Abdulrahman bin Abdulaziz, sous-gouverneur de la région de Riyad, et Issam bin Saad bin Saeed, ministre des médias par intérim et les ambassadeurs d’Arabie Saoudite et de Tunisie.
Le premier ministre est en visite officielle de trois jour sur l’invitation du prince héritier, Mohamed Ben Salmane alias MBS, selon un communiqué de la présidence du gouvernement, qui s’inscrit « dans le cadre de l’impulsion des relations bilatérales.»
Selon une source bien informée, la présence du secrétaire général du parti islamiste Ennahdha, Zied Ladhari, n’est pas fortuite. Youssef Chahed tente de dépoussiérer les relations entre Ennahdha et le royaume saoudien entachées ces derniers temps par les déclarations hostiles, du leader d’Ennahdha, liées à l’affaire Khashoggi.
Le 27 octobre dernier le chef du parti, très proche du Qatar, Rached Ghannouchi, a comparé l’affaire de l’assassinat du journaliste saoudien, Jamal Khashoggi, avec l’affaire Bouazizi, qui a déclenché le soulèvement en Tunisie en 2011.
« L’affaire Jamal Khashoggi rappelle, à bien des égards, celle de l’auto-immolation de Mohamed Bouazizi, et la vague de sympathie, mais aussi de ressentiment, qui ont parcouru le monde. À rapprocher de cela, le séisme provoqué par l’assassinat abominable du journaliste saoudien», a déclaré le président du parti islamiste Ennahda, à l’occasion d’une réunion avec les cadres du parti islamiste.
Le Qatar frappé par des sanctions de quatre pays arabes qui lui reprochent de financer des organisations terroristes et d’être trop proche de l’Iran.
L’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, l’Egypte et Bahreïn ont rompu leurs relations diplomatiques et commerciales avec le Qatar le 5 juin dernier. Les sanctions décidées par les quatre pays arabes ont pesé sur les importations, surtout en provenance d’Arabie saoudite. Dans les premières semaines du boycott, ces importations ont chuté de 40% par rapport à l’année précédente.