Une juridiction égyptienne a condamné jeudi Mohamed Badie, un dirigeant des Frères musulmans, à une nouvelle peine de prison à vie pour avoir incité au terrorisme, dirigé une organisation interdite et vandalisé des biens publics lors de manifestations qui ont suivi en 2013 la chute du président Mohamed Morsi.
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— DT Next (@dt_next) September 28, 2017
Quinze autres accusés ont été condamnés à des peines de prison à perpétuité tandis que 77 autres ont écopé de 15 ans de travaux forcés.
Les violences qui leur sont reprochées se sont produites à Beni Suef, dans le sud de l’Egypte, en août 2013, le jour où les autorités dispersaient dans le sang deux rassemblements islamistes au Caire, la capitale du pays.
#محاكمات | جنايات بني سويف تقضي بالحكم المؤبد على الدكتور محمد بديع المرشد العام للإخوان المسلمين وآخرين في قضية "أحداث بني سويف" pic.twitter.com/g2yqoLWkTt
— زياد المصري – شباب ضد الانقلاب (@zyadelmasry_YAC) September 28, 2017
Parmi les condamnés de jeudi, figurent d’anciens députés et d’anciens membres du Parti de la liberté et de la justice que présidait Mohamed Morsi avant sa chute.
Mohamed Badie a déjà été condamné à la prison à la perpétuité en 2014 après avoir été reconnu coupable de meurtre et d’incitation à la violence pour des faits qui se sont produits à la même époque.
Ces décisions peuvent encore faire l’objet d’un appel devant une juridiction supérieure dans un délai de 60 jours.
Dans la foulée de l’accession au pouvoir d’Abdel Fattah al Sissi, chef d’état-major de l’armée, les Frères musulmans ont été la cible d’une répression jugée sans précédent par des groupes de défense des droits de l’homme et leur confrérie a été mise hors la loi.