Emmanuel Besnier PDG de Lactalis, 1er groupe laitier Mondial, a confirmé l’ampleur du risque de contamination évoqué par les médias français. Sortant de son silence dans un long entretien au Journal du Dimanche, le premier jamais accordé à la presse par ce patron de 47 ans à la discrétion légendaire, Emmanuel Besnier défend pied à pied sa gestion de la crise, vertement critiquée ces derniers jours par le gouvernement et les consommateurs.
« A aucun moment il n’y a eu une volonté de cacher les choses », assure M. Besnier, qui dirige l’entreprise familiale depuis 2000, comme son père et son grand-père avant lui.
Mais « c’est vrai, je ne suis pas d’une nature expansive. Dans une crise comme celle-là, on cherche d’abord à agir », se justifie-t-il pour expliquer son refus de prendre la parole jusqu’ici.
Un porte-parole de l’usine a déclaré que tous les pays touchés avaient été informés, en Europe, en Asie, en Amérique latine et en Afrique. Tout en précisant que le Royaume-Uni, les États-Unis et l’Australie n’ont pas été touchés.
Le groupe Lactalis est l’un des plus grands producteurs de produits laitiers au monde, avec un chiffre d’affaires annuel de 17 milliards d’euros (plus de 11 mille milliards FCFA), 246 sites de production dans 47 pays et 15 000 employés en France.
La salmonelle peut provoquer une diarrhée sévère, des crampes d’estomac, des vomissements et une déshydratation sévère. Elle peut être mortelle, surtout chez les jeunes enfants. Jusqu’à présent, 35 cas ont été signalés en France et un autre a été confirmé en Espagne.
Un autre cas possible fait l’objet d’une enquête en Grèce, ont indiqué vendredi les autorités françaises. La société a déclaré qu’elle croyait que la contamination avait été causée par des travaux de rénovation dans son usine de Celia à Craon, dans le nord-ouest de la France.