Paris (Reuters) – Air France va engager un plan de départ volontaire dans le cadre de la restructuration de la compagnie franco-néerlandaise, frappée comme l’ensemble du secteur par la crise liée à la pandémie de coronavirus, déclare le directeur général du groupe, dans un entretien publié samedi par le journal Les Echos.
Air France-KLM a annoncé vendredi avoir obtenu une aide de 7 milliards d’euros de la part de la France, le gouvernement néerlandais prévoyant pour sa part lui fournir une aide d’urgence de 2 à 4 milliards d’euros. « Certains personnels d’Air France sont probablement prêts à partir volontairement, si on leur donne la possibilité. La première étape consisterait donc à proposer des plans de départs volontaires, » a déclaré Ben Smith aux Echos.
Il a ajouté qu’il n’attendait pas à un retour à la normale avant au moins deux ans pour la compagnie, en fonction « de la réouverture des frontières, mais aussi du temps qu’il faudra à nos clients pour revenir dans les avions. »
Concernant la flotte de très gros porteurs d’Airbus A380, Ben Smith a déclaré étudier la possibilité de les sortir de la flotte du groupe avant la date initialement prévue de 2022. « Concernant les A380, nous avions déjà pris la décision d’avancer leur sortie à 2022. Compte tenu de la situation, cela a-t-il du sens de les remettre en service d’ici là ? Nous prendrons la décision prochainement », a-t-il dit.
Jean-Michel Bélot