Alger (Reuters) – Cinq candidats seront en lice pour l’élection présidentielle du mois prochain en Algérie, dont deux anciens Premiers ministres, a annoncé samedi le président de l’Autorité de contrôle des élections.
Alors que les Algériens se mobilisent en masse à travers le pays pour réclamer un renouvellement complet de la classe dirigeante, les autorités algériennes ne cessent de dire que l’élection présidentielle du 12 décembre sera le seul moyen de sortir de la crise depuis la démission du président Abdelaziz Bouteflika en avril, sous la pression de la rue.
Parmi les candidats à l’élection présidentielle, figurent les anciens Premiers ministres Abdelmadjid Tebboune et Ali Benflis, l’ancien ministre de la Culture Azzedddine Mihoubi, l’ancien ministre du Tourisme Abdelkader Bengrina et Abdelaziz Belaïd, président du parti du Front El Mostakbal. Ces candidatures ont été annoncées par Mohamed Chorfi, le président de l’Autorité de contrôle des élections.
Vingt-trois candidats avaient déposé leur candidature auprès de l’autorité, mais la plupart n’ont pas répondu aux conditions requises, notamment en matière de collecte de signatures. Ceux dont la candidature a été rejetée pourront faire appel.
Abdelaziz Bouteflika a démissionné en avril dernier, après avoir passé vingt ans à la tête du pays, cédant aux pressions de l’armée après des semaines de manifestations de rue en faveur du changement. Malgré sa démission, les contestataires ont poursuivi leur mouvement en réclamant le départ de l’élite qui dirige le pays depuis l’indépendance en 1962.