Sami A. a été interpellé ce lundi dans l’ouest du pays, il a été reconnu coupable d’avoir soutenu Al-Qaïda.
Un Tunisien de 42 ans, présenté par les médias comme étant un ancien garde du corps d’Oussama Ben Laden, a été interpellé ce lundi en Allemagne en vue de son extradition, ont annoncé les autorités allemandes.
@BILD exklusiv! Ex-Leibwächter von Osama bin Laden: Top-Gefährder Sami A. aus #Bochum wurde festgenommen, soll jetzt endlich abgeschoben werden! #bamf #terror https://t.co/q6xZwMCdfc
— Frank Schneider (@chefreporterNRW) June 25, 2018
Marié et père de famille, Sami A. vit depuis 2005 à Bochum, dans l’ancien bassin industriel de la Ruhr. En avril, il avait été classé comme personne dangereuse par les autorités régionales de Rhénanie du Nord-Westphalie.
« Arrivé la première fois en tant qu’étudiant en Allemagne en 1997, il a été arrêté quand il s’est présenté à la police pour son contrôle judiciaire régulier », a indiqué un porte-parole de la ville de Bochum (dans l’ouest du pays).
4)NRW: Festnahme von Tunesier Sami A. (42, Gefährder, früherer Osama bin Laden Leibwächter,seit 2005 in Bochum,) am 25. Juni in Bochum:BAMF hat Abschiebehindernis widerrufen:Seehofer setzt sich für Abschiebung nach Tunesien ein.
Abschiebehaft beantragt https://t.co/HwlhFd5ndb— Mila (@Milatrud11) June 25, 2018
L’Office allemand des migrations a levé une interdiction d’expulsion à son encontre, rendant ainsi son renvoi vers la Tunisie possible. La justice allemande bloquait depuis longtemps son expulsion, considérant qu’il risquait la torture dans son pays.
Un autre Tunisien expulsé début mai
En 2015, une cour de justice allemande avait jugé que Sami A. avait soutenu Al-Qaïda et participé à la fin des années 1990 à un entraînement militaire dans un camp de l’organisation en Afghanistan.
Durant cette période, il aurait de manière intermittente été garde du corps de l’ancien chef d’Al-Qaïda, Ben Laden, tué en 2011 par les Américains. L’intéressé avait nié ces affirmations et assuré avoir suivi une formation religieuse au Pakistan durant cette période.
Début mai, un autre Tunisien, soupçonné d’être impliqué dans l’attentat djihadiste du musée Bardo en 2015 à Tunis, avait été expulsé et remis aux autorités tunisiennes. La justice avait rejeté son recours contre une expulsion alors qu’il arguait qu’il risquait la peine de mort en Tunisie, même si aucune exécution n’y a eu lieu depuis le début des années 1990.