Le tunisien a perdu la boule. Il navigue Ă vue et se plait dans l’indiffĂ©rence. Dans sa vie de tous les jours, il a dĂ©veloppĂ© une schizophrĂ©nie aiguĂ«. Il veut de l’argent dans la paresse, de la dĂ©mocratie dans le totalitarisme, de la modernitĂ© dans le conservatisme et de la libertĂ© dans le dĂ©sordre et le chaos!
Le tunisien ne travaille plus! Il est devenu combinard et arnaqueur. Il passe son temps Ă profiter du système jusqu’Ă l’usure. Il n’avance plus, il ne recule plus, il est tel un arbre mal taillĂ© au centre d’un carrefour ballottĂ© par les vents et nourri de dĂ©tritus. Il a la religion sans conviction et la conviction sans religion. Il est bĂ¢tard dans sa rĂ©flexion et lĂ©ger dans son engagement.
FĂ¢chĂ© dĂ©finitivement avec l’honnĂªtetĂ©, il thĂ©orise ses larcins et justifie ses dĂ©passements. C’est le roi de la parlotte! Capable de disserter pendant des heures sur le non respect du code de la route, il est le premier Ă ne pas respecter le feu vert ou un stop meurtrier dans un carrefour.
Le tunisien aime s’afficher. Pour le faire, il est capable d’accepter de se faire avoir sans les moindres remords. Il ne sait pas discuter, il hurle, il insulte et il est toujours prĂªt Ă en dĂ©coudre avec mains mĂªme si elles sont microscopiques!
Son cotĂ© masochiste, le conforte dans ses choix politiques. Il a la peau qui apprĂ©cie le fouet et le cerveau qui se dĂ©lecte avec l’humiliation et le mĂ©pris! Il est toujours prĂªt Ă applaudir ses bourreaux pourvu qu’ils lui disent qu’il est le plus beau ou qu’ils lui glissent de quoi s’acheter un kaftaji mĂªme s’il roule sur l’or.
Il est ainsi le tunisien l’homme aux deux cent dix huit partis. Il a cessĂ© de rĂ©flĂ©chir pour garder un cerveau neuf. Et, de niaiserie en niaiserie, il sombre dans l’irrationnel sans dĂ©fense aucune! Le tunisien a besoin d’un psy et vite!
Par Hanene Ben Salah