Deux ans après l’attaque terroriste contre Ben Guerdane du 7 mars 2016, soixante-douze suspects sont mis en examen pour crimes terroristes, homicides et complot, et cinq autres relaxés pour insuffisance de preuve.
« Les accusés encourent jusqu’à la peine de mort », indique Sofiène Selliti, porte-parole du Pôle judiciaire antiterroriste, lors d’une conférence sur l’évolution de ce dossier tenue, samedi, à Ben Guerdane, à l’initiative du bureau de l’Institut arabe des droits de l’Homme à Médenine.
« L’affaire sera bientôt examinée devant la chambre criminelle de la Cour d’appel à Tunis, après épuisement de tous les recours devant la chambre de mise en accusation, le 5 février 2018 », ajoute M. Selliti.
Sur un total de 77 prévenus, 43 sont en état d’arrestation, 25 en état de liberté et 9 en fuite.
L’enquête a révélé que l’attaque a été perpétrée par des terroristes tunisiens et libyens affiliés au groupe terroriste « Daech ».
Les assaillants, au nombre de 66, se sont infiltrés à la ville de Ben Guerdane par le territoire libyen, en traversant le Sahara, à bord de véhicules équipés d’armes de guerre.
Ils ont été appuyés par des complices à Ben Guerdane, dont 42 ont été identifiés. Ils projetaient d’établir un émirat inféodé à l’organisation terroriste.
Au cours de ces événements, 18 martyrs parmi les militaires, les sécuritaires et les civils se sont sacrifiés pour défendre l’intégrité de leur pays.
Cinquante-cinq terroristes ont été éliminés à Ben Guerdane, deux à Tataouine et deux à Mnihla (gouvernorat de l’Ariana).