Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a déclaré, ce dimanche, à Paris, lors de sa participation au Forum de Paris sur la Paix, que la Tunisie est préparée à la démocratie, au respect de la liberté d’expression et d’information. « Il n’y a pas de démocratie sans liberté de presse et d’expression », a-t-il souligné.
Il a indiqué dans cet ordre d’idées que la Tunisie compte aujourd’hui 85 journaux, 82 sites électroniques d’information, 40 chaines de radio et 18 chaines de télévision. Il a également rappelé les acquis de la Tunisie dans le domaine de l’éducation et la place qui échoit à la femme tunisienne.
La Tunisie, le Sénégal et le Burkina signent le « pacte » de Reporters sans frontières @RSF_inter — via @lemondefr https://t.co/fYQugsw7LA
— Christophe Deloire (@cdeloire) November 12, 2018
Dans une déclaration dont le texte a été remis à l’organisation Reporters sans Frontières, à l’occasion du lancement de « l’initiative de RSF sur l’information et la démocratie », le président de la République a dit qu’il y « adhérer profondément à l’ensemble des principes et valeurs qu’elle énonce ».
« Je suis d’autant plus convaincu du bienfondé de votre initiative que la Tunisie, démocratie émergente, est en train d’expérimenter, jour après jour, l’exercice et la pratique de l’information libre, démocratique et plurielle », a-t-il ajouté en substance.
I attended and I welcome the appeal by the #InformationDemocracy Commission, chaired by @cdeloire@RSF_inter and Nobel laureate Shirin Ebadi in presence of @EmmanuelMacron and Heads of States to launch an international pact on Information and Democracy at #ParisPeaceForum pic.twitter.com/nIx1dF2tJn
— OSCE media freedom (@OSCE_RFoM) November 11, 2018
« La Constitution Tunisienne garantit l’ensemble des droits et libertés des citoyens dont celui de l’accès à une information libre, objective et responsable, comme condition à l’épanouissement d’une citoyenneté consciente et effective », a t’il ajouté.
Avant de poursuivre, « des instances indépendantes veillent au quotidien sur le libre exercice de ce droit dans la presse écrite, dans l’audiovisuel et l’accès libre aux réseaux sociaux a fini par élargir cet espace commun mondialisé de l’information, au point où le citoyen ordinaire se trouve inondé en temps réel par un flux continu d’informations de valeurs inégales. »
« Cet espace mondialisé de l’information constitue ce bien commun qu’il s’agit de réguler, d’orienter et sans cesse de moraliser pour qu’il reste régi par les principes de la bonne information, juste, équitable et démocratique ».
Democratic leaders give historic commitment based on Declaration on Information and Democracy#InformationDemocracy#ParisPeaceForumhttps://t.co/9PoHQiLIJl
— RSF (@RSF_inter) November 11, 2018
« Cela me conduit à affirmer au nom de la Tunisie », a-t-il insisté: « oui, je soutiens fermement la « Déclaration internationale pour l’information et la démocratie car sans information libre et fiable, la démocratie n’a plus aucune substance. Elle nécessite l’existence de contre-pouvoirs pour son inscription dans la durée ».
« La Tunisie est, d’aujourd’hui, engagée avec détermination sur le chemin de la démocratie et est fière de prendre part à cette communauté de valeurs », a-t-il souligné, relevant toutefois que le chemin de la démocratie est aussi « un long parcours où l’apprentissage de la démocratie se fait à chaque pas et se mesure à la volonté de chaque peuple et de chaque communauté ».
Notons que la Commission internationale indépendante sur l’information et la démocratie, créée à l’initiative de Reporters sans Frontières (RSF) a présenté ce dimanche 11 novembre les résultats de ses travaux au Forum de Paris sur la Paix.
Elle propose dans sa déclaration rendue publique le 5 novembre 2018, « que l’espace mondial de l’information et de la communication soit considéré comme un bien commun de l’humanité, dans lequel doivent être garantis la liberté, le pluralisme et l’intégrité des informations ».