La Palme d’Or du festival de Cannes en 2013 pour son film « La vie d’Adèle », le réalisateur franco-tunisien Abdellatif Kechiche affiche son retour après six ans d’absence de ce grand rendez-vous cinématographique pour être en lice avec un nouveau film intitulé « Intermezzo » à la 72ème édition du festival de Cannes, qui se tiendra du 14 au 25 mai prochain.
Dans une déclaration à l’agence Tunis Afrique Presse, le directeur des Journées cinématographiques de Carthage Nejib Ayed a confirmé cette information relayée par plusieurs médias français ayant révélé que ce film vient d’être accepté par le comité d’organisation de la 72ème édition du festival de Cannes pour figurer sur la liste des longs-métrages en compétition. Cependant, le site du festival n’a jusqu’à cette heure pas encore confirmé cette information.
« Intermezzo » est le deuxième volet de son film « Mektoub, My Love: Canto uno », sorti en 2018 et qui est, pour rappel, une adaptation libre du roman « La Blessure, la vraie, » de François Bégaudeau.
Né en Tunisie, Abdellatif Kechiche arrive avec ses parents à Nice à l’âge de six ans. Enfant d’ouvriers, il est tôt confronté au racisme et au mépris de classe. Passionné de théâtre, il suit les cours d’art dramatique du Conservatoire d’Antibes.
Il interprète plusieurs spectacles sur la Côte d’Azur, notamment une pièce de Federico Garcia Lorca en 1978 et une pièce d’Eduardo Manet l’année suivante. Il se consacre également à la mise en scène et présente au Festival d’Avignon L’Architecte en 1981.
Connu pour ses réalisations au style naturaliste, il a été récompensé plusieurs fois aux César du cinéma et a remporté la Palme d’or lors du Festival de Cannes 2013.
Lors de la cérémonie de remise de la Palme d’or décernée à son film La Vie d’Adèle présenté en compétition au Festival de Cannes 2013, Abdellatif Kechiche déclare : « Je voudrais dédier ce prix et ce film à cette belle jeunesse de France qui m’a beaucoup appris sur l’esprit de liberté, de tolérance et du vivre ensemble, et je voudrais les dédier également à une autre jeunesse, celle de la révolution tunisienne, pour leur aspiration à vivre librement, s’exprimer librement, et s’aimer librement. »