Un homme d’affaires controversé, un autre moins connu, un ex-candidat à la présidence et un haut gradé de la douane ont été arrêtés pour « atteinte à la sûreté de l’Etat » et implication présumée dans des manifestations, a annoncé mardi un haut responsable.
La nouvelle a fait sensation dans le pays. L’affaire a tout de suite fait les gros titres et suscité l’effervescence sur les réseaux sociaux. « Chafik Jarraya, Yassine Chennoufi, Ridha Ayari et Nejib Ben Ismail ont été arrêtés et placés en résidence surveillée », a indiqué le haut responsable sous le couvert de l’anonymat.
Selon le quotidien La Presse de Tunisie, de ce matin « l’arrestation de l’homme d’affaire controversé, Chafik Jarraya, intervient suite à une enquête minutieuse, nationale et internationale. »
Selon une source proche du gouvernement, Chafik Jarraya aurait rencontré à Genève (Suisse) un certain Jean-Yves Ollivier, homme d’affaires français proche du président Denis Sassou Nguesso, qui cumule plus de 32 ans à la tête du Congo. Il travaille principalement dans les matières premières, et agit dans le domaine de la diplomatie parallèle et se présente comme « négociant en politique ».
Il se présente comme un homme d’affaires, un héros moderne, mais le personnage intrigue.
Il a été un compagnon, un lieutenant, de Jacques Chirac pour l’Afrique. Il était aux affaires africaines ce que Patrick Maugein (décédé en 2007) était aux affaires pétrolières. Ce dernier avait construit un groupe qui valait des milliards de dollars. Vous pouviez aller chez Total et demander « qui est Patrick Maugein ? »
Immédiatement la réponse fusait : « Mais c’est l’homme de Chirac chez Total ! » Vous pouviez en faire de même pour Jean-Yves Ollivier à l’Elysée au temps de Chirac et de Sarkozy et là la réponse était : « On ne connait pas ! » Dans la barbouzerie, la discrétion est la règle !
Il été décoré de la Légion d’honneur en juin 2015 par Manuel Valls.
L’homme d’affaires sfaxien doit faire face à des lourdes charges dont : « Corruption, malversation financières et atteinte à la sûreté de l’état, » assure la source du quotidien.
[#Tribune] @JeanY_Ollivier : Le bassin du Congo sauvé par « l'économie bleue » ? https://t.co/2ou0KgpSbM via @LTafrique
— Brazzaville Found. (@BrazzaFound) December 15, 2016
A l’en croire, les faits incriminés se rapportent tant à des développements intérieurs liés notamment à la montée de violence, ces derniers jours à Tataouine et El Kamour, qu’à la Libye voisine.