Paris (Reuters) — Les transports vont être progressivement réduits pour limiter la propagation du coronavirus en France, a annoncé dimanche Elisabeth Borne, ministre de la Transition chargée des transports, lors d’un point de presse. « La règle est désormais de limiter au maximum les déplacements pour freiner la diffusion du virus », a-t-elle dit, précisant que les transports entre agglomérations par train, par car ou par avion seront progressivement réduits.
« Tout le monde pourra retourner à son domicile, il n’y aura pas d’arrêt brutal, pas d’arrêt complet, mais les opérateurs vont progressivement réduire leur offre entre agglomérations », a-t-elle dit. Les transports en commun en agglomération seront en revanche maintenus notamment pour permettre aux personnels soignants de continuer à se déplacer. Aucune mesure de restriction n’est prise pour les taxis et VTC.
« Chacun doit renoncer aux déplacements non essentiels, aux déplacements d’agrément et n’avoir recours au transport qu’en cas de nécessité, c’est-à-dire lorsque cela est lié à la santé, au travail ou à l’alimentation », a-t-elle dit alors que la France est passée au stade 3 du plan de lutte contre l’épidémie. « Aujourd’hui, il faut limiter les transports de longue distance au strict nécessaire (…) Ça vaut maintenant, ça vaut pour les vacances (de printemps) », a insisté la ministre.
Concernant la SNCF, sept trains du dix rouleront lundi puis le trafic sera progressivement amené dans le courant de la semaine à un train sur deux pour les TGV et les trains intercités et environ deux TER sur trois à compter de mardi, a précisé Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’État chargé des transports. Le transport de marchandises est maintenu et les stations-services resteront opérationnelles. « Il n’y aura donc pas de pénurie de carburants », a-t-il dit.
À Paris, le trafic à la RATP sera normal lundi sur les RER A et B, les métros circuleront à environ 80% et les bus et tramway rouleront normalement. Il a ajouté, pour ce qui concerne le transport aérien, que des terminaux seraient progressivement fermés pour s’adapter à la baisse des réservations.
« J’ai demandé aux compagnies aériennes de procéder à tous les rapatriements, notamment de nos compatriotes au Maroc », a par ailleurs déclaré Jean-Baptiste Djebbari, évoquant le sort des 12.000 Français qui sont actuellement bloqués dans ce pays d’Afrique du Nord qui a suspendu les vols vers la France et une cinquantaine de pays.
Henri-Pierre André