Après avoir été longtemps négligé, voire moqué, le risque tsunami en Méditerranée, réel, mais sans atteindre l’ampleur de la zone Pacifique, est en passe d’être vraiment pris en compte avec la mise en place en 2012 d’un Centre d’alerte aux tsunamis pour l’Atlantique nord-est et la Méditerranée.
Le directeur de la géophysique et de l’astronomie à l’Institut National de Météorologie a déclaré, aujourd’hui, que la Tunisie n’est pas à l’abris d’un tsunami.
Il a ajouté que la plupart des côtes tunisiennes se trouvent à l’Est et que des pays se trouvant sur la Méditerranée connaissent des tremblements de terre qui peuvent engendrer des tsunamis jusqu’en Tunisie. Il a appelé les pouvoirs publics à la vigilance constante.
? Des rues et des monuments sous la mer☞En Tunisie, découverte de fabuleux vestiges romains engloutis par un tsunami https://t.co/SRDfFDW6Lu pic.twitter.com/nMO24tFjIK
— GEO Magazine (@GEOfr) September 1, 2017
Des vestiges romains s’étendant sur 20 hectares sous la mer ont été découverts, tout récemment, cet été par une mission tuniso-italienne à Nabeul, en Tunisie, confirmant selon les archéologues qu’un tsunami a englouti une partie de la ville de Néapolis au 4ème siècle.
C’est suite au tsunami, provoqué par le séisme, qu’une partie de Néapolis a été immergée et que les activités de salaison ont dû être délocalisées.
« Au XXe siècle, on a dénombré 911 tsunamis dont 76% ont concerné le Pacifique, 10% la Méditerranée, 10% l’Atlantique et 4% l’océan Indien”, explique le sénateur PS Roland Courteau, auteur en 2008 d’un rapport parlementaire sur le risque tsunami.
« Personne ne pensait qu’il y avait un vrai risque dans l’océan Indien avant le tsunami qui a ravagé Sumatra. Or là où il y a eu des tsunamis, il y en aura », insiste-t-il.
Quelques dates marquantes : 1887, un séisme et un mini-tsunami touchent les côtes françaises, Cannes et Antibes, avec des vagues d’environ 2 mètres. 1908, le tremblement de terre de Messine, en Italie, entraîne un tsunami qui ravage Syracuse.