Tunis, — « Le traitement à la Chloroquine des cas atteints de la COVID-19 a été suspendu dans tous les hôpitaux en Tunisie », a annoncé mercredi Jalila Ben Khalil, membre du comité permanent de lutte contre l’épidémie du Coronavirus.
Dans une déclaration à l’agence Tunis Afrique Presse, Mme Ben Khalil a justifié cette décision par la baisse du nombre de malades atteints de la COVID-19 dans les hôpitaux signalant qu’en date du 26 mai 2020, seulement 2 malades sont hospitalisés sur un total de 74 cas actifs placés sous surveillance.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avait annoncé lundi la suspension temporaire des essais cliniques avec l’hydroxychloroquine qu’elle mène avec ses partenaires dans plusieurs pays.
Par ailleurs, Jalila Ben Khalil a souligné que 400 mille tests de diagnostic rapides seront effectués sur les soignants, les agents de sécurité, les militaires et dans d’autres secteurs bien précis.
Elle a, en outre, rappelé l’importance de maintenir la distanciation physique et les gestes barrières pour préserver les résultats positifs obtenus dans la lutte contre la propagation du virus en Tunisie surtout que les menaces extérieures demeurent persistantes.
« Des études seront effectuées après la réalisation des tests rapides pour évaluer de manière globale la situation épidémiologique en Tunisie », a-t-elle ajouté.
Ce traitement contre le paludisme est au cœur d’une controverse sur ses effets contre le coronavirus. Le président américain Donald Trump a révélé qu’il prenait le médicament à titre préventif et exhorté les autres à faire de même, mais selon une nouvelle étude publiée dans le Lancet, le produit est lié à un risque accru de décès et d’anomalie du rythme cardiaque chez les patients souffrant du Covid-19 et hospitalisés.
L’étude, qui a porté sur plus de 96.000 personnes, n’a pas établi non plus de bénéfice pour les patients infectés prenant la chloroquine, écrit le magazine.