Tunis, 14 décembre (Xinhua) – S’inspirant du mouvement de protestation des « Gilets jaunes » en France, une coordination nationale de protestation vient d’annoncer vendredi le démarrage d’une campagne baptisée « Gilets rouges » sur tout le territoire.
Inspirés des Gilets Jaunes français, les "Gilets Rouges" tunisiens tiennent leur première conférence de presse https://t.co/3fgB1LgRx6 pic.twitter.com/COU7KiexhS
— Post Maghreb (@PostMaghreb) December 14, 2018
Au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), les fondateurs de cette campagne de protestation ont annoncé qu’ils organiseront des mouvements à travers les 24 régions tunisiennes en signe de mécontentement contre la hausse des prix et la détérioration du pouvoir d’achat.
« La quasi-majorité de ces mouvements programmés auront lieu dans le respect total des normes des manifestations civilisées et pacifiques et des standards des droits de l’expression », a déclaré Riadh Jrad, membre de cette coordination nationale.
Presentation today of #giletsrouges in #Tunisia. They're inspired by the protests in France.They have 22 concrete social demands to fight unemployment and inflation.They will start a campaign "peaceful demonstrations" starting from marginalized regions.Their founder is arrested. pic.twitter.com/Eo68UhtQBG
— Ricard Gonzalez (@RicardGonz) December 14, 2018
Selon Najib Djiri, membre des « Gilets rouges » tunisien, pas moins de 22 revendications socio-économiques ont été définies par la coordination nationale de cette campagne, notamment la lutte contre la flambée des prix, l’augmentation salariale ou des réformes urgentes dans l’éducation, la santé, les transports et les infrastructures.
L’annonce de la campagne « Gilets rouges » coïncide avec la saisie, aujourd’hui, de plus de 48.000 gilets rouges et 2.000 gilets jaunes cachés dans un entrepôt à Sfax, deuxième province économique de la Tunisie après la capitale, située à trois heures d’autoroute de Tunis.
Le porte-parole du tribunal de Sfax, Mourad Turki a déclaré que l’entrepôt en question appartient à un homme d’affaire connu dans la région qui, après aveux, a confirmé avoir importé ces gilets trois jours auparavant afin de les fournir à des compagnies pétrolières.