Tunis, (avec Xinhua) – Le taux de participation au scrutin législatif du 6 octobre courant est de l’ordre de 41,7% après un dépouillement à 96,3%, a annoncé dans la soirée de lundi le président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Nabil Bafoun.
Je viens de passer une heure avec de jeunes abstentionnistes.
Quel étonnant paradoxe de sentir une réelle culture politique et citoyenne écrasée par un dégoût/rejet des politiques.#TnElec2019— Michel Picard (@PicardPress) October 6, 2019
Ainsi, moins de la moitié du corps électoral tunisien (plus de 7 millions) a réellement voté pour choisir les 217 députés de l’Assemblée des représentants du peuple (parlement). Lors d’une conférence de presse au centre de médias de l’ISIE à Tunis, le chef de l’instance électorale tunisienne a révélé que 64% des électeurs ayant voté sont des hommes face à 36% de femmes.
https://twitter.com/rahim_bellem/status/1180948472746389504
D’après les chiffres officiels de l’ISIE, seulement 9% des électeurs appartiennent à la catégorie des jeunes, âgés entre 18 et 25 ans. Par contre, 57% des électeurs sont âgés de plus de 45 ans. La catégorie médiane (26-45 ans) a constitué un taux de 33% de l’ensemble du corps électoral.
« D’ici la fin de cette soirée, nous pourrons confirmer la fin du processus du dépouillement auprès des 33 circonscriptions électorales […] le conseil de l’instance sera en réunion permanente toute la journée de demain, mardi, afin de traiter les différents procès régionaux mais aussi ceux (procès) portant sur les infractions électorales », a souligné le président de l’ISIE.
Nabil Bafoun a tenu à préciser que « les résultats préliminaires partiels des élections législatives seraient dévoilés au plus tard mercredi ». Une heure, ou presque, après la fermeture des bureaux de vote sur le sol tunisien, deux principaux sondages « sorties des urnes » (fournis par les deux institutions privées sondage, Sigma Conseils et Emrhod Consulting) ont déjà révélé les deux premiers vainqueurs des législatives.
Il s’agit du parti islamiste Ennahdha (Renaissance), majoritaire à l’Assemblée sortant et deuxième parti au pouvoir actuel ainsi que le parti Qalb Tounes (Cœur de Tunisie), dont le président, Nabil Karoui, est en prison pour soupçons de blanchiment d’argent et de fraude fiscale alors qu’il soit au même temps candidat au second tour présidentiel.