Etihad Airways, la compagnie aérienne des Emirats arabes unis, a annoncé mercredi que les ressortissants du Qatar avaient désormais interdiction de se rendre aux Emirats ou d’y passer en transit, conformément à des instructions gouvernementales.
Les expatriés vivant au Qatar et y disposant d’un visa de résident ne pourront plus pour leur part obtenir un visa à leur arrivée aux Emirats, précise un porte-parole d’Etihad.
Ces mesures font suite à l’annonce lundi par l’Arabie saoudite et ses alliés du Golfe ainsi que l’Egypte de la rupture de leurs relations diplomatiques avec le Qatar.
This is how the #Qatar Airways route looks like now. "Inclined more towards Iran." Avoiding Saudi & UAE airspace. pic.twitter.com/ReVnsACTTi
— Umaish Khan (@umaish_gz) June 7, 2017
Ces pays accusent l’émirat de déstabiliser la région en soutenant le terrorisme et l’Iran, ce que Doha dément.
Six compagnies du Golfe, ainsi qu’EgyptAir, ont suspendu « jusqu’à nouvel ordre » leurs vols vers ou depuis Doha.
L’Aviation civile saoudienne a par ailleurs interdit aux compagnies aériennes du Qatar de survoler le royaume, ce qui devrait entraîner des déroutements, des retards et des surcoûts d’exploitation.
Les autorités saoudiennes ont aussi annoncé avoir annulé la licence de Qatar Airways et décidé de fermer les bureaux de la compagnie « d’ici 48 heures ». Qatar Airways a indiqué avoir suspendu sine die tous ses vols vers l’Arabie, les Emirats, Bahreïn et l’Egypte.
UAE's Etihad Airways says #Qatar passport holders currently prohibited from transiting through UAE. (p1) pic.twitter.com/vreDOyN6tF
— Nawied Jabarkhyl (@NawiedJabarkhyl) June 7, 2017
Le directeur général de l’Association internationale du transport aérien (IATA), Alexandre de Juniac, a réclamé le rétablissement au plus vite des liaisons avec le Qatar.
https://twitter.com/RoBeenkens/status/872040105141252097
Riche pays gazier, le Qatar a toujours poursuivi sa propre politique régionale, affirmant son influence par le sport (il accueillera le Mondial 2022 de football) et par les médias avec Al Jazeera.
Il est aussi accusé d’entretenir des liens avec les réseaux jihadistes Al-Qaïda et EI, ainsi que les Frères musulmans classés « terroristes » par certains pays arabes.