Facebook va lancer en France deux programmes visant à former au numérique 65.000 personnes d’ici la fin de l’année prochaine, et investir 10 millions d’euros dans l’intelligence artificielle, doit annoncer lundi le réseau social.
Tout d’abord, le groupe américain va mettre en place, dans le cadre d’un partenariat avec Pôle Emploi, un programme pour former 50.000 personnes «éloignées de l’emploi» aux compétences numériques d’ici la fin 2019, et les aider ainsi à s’insérer dans le marché du travail, selon un communiqué.
En outre, le groupe veut former au numérique 15.000 femmes, dès cette année, pour les aider à créer leur entreprise. Il s’agit du lancement à l’échelle française de «She Means Business», une campagne en faveur de l’entrepreneuriat féminin déjà déployée par Facebook dans plusieurs pays. Là encore, le géant américain va s’appuyer sur un partenaire français, la « start-up sociale» Social Builder.
Dans le détail, 3.500 femmes pourront bénéficier de formations intensives gratuites, organisées dans plusieurs villes, et le groupe espère former 11.500 femmes supplémentaires aux compétences numériques grâce à un « kit de formation» en ligne.
Le groupe n’a pas précisé les montants qu’il comptait consacrer à ces programmes. Ils seront entièrement gratuits et en aucun cas réservés aux utilisateurs du réseau, assure-t-il.
Parallèlement, Facebook va doubler le nombre de chercheurs de son centre sur l’intelligence artificielle (IA) créé en 2015 à Paris, qui passera de 30 à 60. Ce centre, le «FAIR Paris» est l’un des quatre sites mondiaux de Facebook sur l’IA et mène des recherches fondamentales.
Le groupe va de plus investir 10 millions d’euros supplémentaires d’ici 2022 « pour accélérer l’intelligence artificielle en France», soit un triplement des sommes qu’il y consacre. Cette somme permettra notamment de quadrupler le nombre de doctorants du centre, qui grimpera à 40.
Selon Facebook, ces annonces ne visent pas à répondre aux critiques exprimées ces derniers mois par le gouvernement français à l’égard des GAFA, les géants américains du net, mais s’inscrivent dans des priorités à long terme et des chantiers lancés il y a plusieurs années.
Le patron de Facebook pour la France et l’Europe du Sud, Laurent Solly, avait en revanche confirmé récemment une évolution dans les pratiques fiscales du groupe, qui devrait conduire à une hausse significative des impôts qu’il paye en France.