Le président Français Emmanuel Macron a annoncé à l’issue de son entretien avec le président de la république Béji Caïd Essebsi que la France ne laissera pas la Tunisie seule face au terrorisme et au retour de djihadistes du théâtre Irako-Syrien.
Emmanuel Macron a accepté lors d‘une conférence de presse conjointe à l‘Elysée l‘invitation de son homologue, en Tunisie les 1er et 2 février dans le cadre d‘une visite d‘Etat.
« Sur le plan de la lutte contre le terrorisme, nous avons des échanges réguliers mais nous souhaitons intensifier ces échanges et les placer dans un accord-cadre qui permettra une coopération renforcée sur le plan civil, militaire, judiciaire, policier », a dit Emmanuel Macron.
Des « échanges d‘informations pour lutter contre toute forme de terrorisme et éventuellement prendre en compte des « revenants » des théâtres d‘opération, même si aujourd’hui c‘est très peu le cas, » a ajouté le président de la République française.
Smaïl Chergui, Commissaire de l‘Union Africaine pour la paix et la sécurité a indiqué qu’environ 6.000 Africains qui ont combattu au Moyen-Orient dans les rangs de l‘Etat islamique pourraient revenir en Afrique.
Les autorités tunisiennes avaient annoncé avoir emprisonné et placé sous surveillance 800 djihadistes tunisiens de retour de zones de conflit fin 2016.
« Il est bon de ne pas laisser aujourd’hui la Tunisie seule dans cette lutte contre le terrorisme », a déclaré Emmanuel Macron.
L‘accord cadre, qui devrait être signé en début d‘année, doit permettre de « répondre à une transformation d‘ores et déjà en cours des modes de financement de terroristes qui, quittant la zone irako-syrienne, vont perdre l‘accès direct au pétrole et au gaz qui étaient leurs ressources principales de financement ».
Ces djihadistes « vont chercher à se financer de manière croissante par des trafics divers et variés », a-t-il ajouté, réaffirmant son intention de faire de la lutte contre le financement du terrorisme une de ses priorités.