Le Premier ministre Edouard Philippe a appelé mardi à ce que son ex-homologue libanais Saad Hariri « puisse retourner librement » dans son pays, lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.
« L’enjeu est que M. Hariri puisse retourner librement dans son pays pour clarifier sa situation conformément à la Constitution libanaise », a déclaré le chef du gouvernement, expliquant que la démission de M. Hariri, depuis l’Arabie Saoudite, ouvrait « une période d’incertitude qu’il faut clore rapidement ».
Répondant à une question de la présidente MoDem de la commission des Affaires étrangères, Marielle de Sarnez, Edouard Philippe a assuré que la France portait « une attention toujours particulière au Liban », un pays « qui, dans une région en guerre, reste à l’évidence un modèle de diversité qu’il faut absolument préserver ».
« Face à cette situation, la France agit pour que les partis libanais, tous ceux qui exercent une influence au Liban, s’engagent pour que la situation revienne au plus vite à la normale », a-t-il ajouté.
Selon lui, « il est également important que tous les partis libanais s’engagent à respecter la paix civile, à maintenir le Liban à l’écart des crises régionales et à éviter les ingérences. C’est indispensable pour le bien du Liban, c’est indispensable pour le bien de toutes ses communautés ».
Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian doit se rendre en Arabie saoudite « dès demain et examinera avec les autorités saoudiennes les moyens de sortir de la situation actuelle », a rappelé Edouard Philippe, assurant que « nous prenons et nous allons prendre les initiatives nécessaires pour que le Liban reçoive tout le soutien international qu’il mérite ».
Le Premier ministre a aussi rappelé que le président Emmanuel Macron s’était entretenu à ce sujet avec le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane, le 9 novembre à Riyad, et que l’ambassadeur de France en Arabie saoudite avait également « rendu visite au Premier ministre libanais à son domicile récemment ».
Par l’afp