L’ancien ministre Georges Tron a comparu le 12 décembre 2017, devant la justice française, pour viols et agressions sexuelles en réunion sur deux anciennes employées de la mairie qu’il dirige depuis vingt-deux ans en région parisienne.
Le procès dura 9 jours au tribunal de Bobigny, juges et jurés populaires décideront s’ils pensent que Georges Tron coupable de viols et d’agressions sexuelles sur ces deux femmes.
L’ex ministre et son ex-adjointe à la culture Brigitte Gruel accusée pour les mêmes faits rejettent les accusations des deux plaignantes.
« Je suis sans appréhension et j’espère que (le procès) servira à éclaircir des tas de choses qui auraient dû l’être depuis longtemps », a déclaré à l’AFP Georges Tron.
Le scandale avait éclaté en mai 2011 en pleine affaire Dominique Strauss-Kahn l’ancien directeur général du Fonds monétaire international.
Georges Tron avait démissionné du gouvernement après avoir été accusé par Virginie Ettel et Eva Loubrieu deux anciennes employées municipales de la mairie de Draveil.
Les deux femmes ont décrit des massages dérapant vers des attouchements et des pénétrations digitales, entre 2007 et 2010. Incapable de s’opposer, tétanisées face à leur employeur elles « ont vécu un enfer », sans le « soutien dont peuvent bénéficier les victimes qui parlent aujourd’hui », rapporte l’avocat de l’une d’elles.
Georges Tron nie les faits et dénonce un complot de l’extrême droite locale, affirmant que les plaignantes nourrissaient des contacts avec la belle-famille de la présidente du Front national Marine Le Pen.
Rappelons qu’en 2013, après deux ans et demi d’enquête, deux juges d’instruction avaient prononcé un non-lieu dans cette affaire, mais l’année suivante, saisie par les plaignantes, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris avait finalement renvoyé le dossier devant le tribunal, malgré la demande de non-lieu du parquet.