Ni Jean-Luc Mélenchon ni Christophe Castaner n’étaient informés de ce qu‘ils aient pu être la cible d‘activistes d‘ultra-droite, dont dix membres présumés ont été arrêtés mardi dans le sud-est de la France et la région parisienne.
C'est un ancien du groupe Action Francaise et un Sympathisant/Millitant du FN. pic.twitter.com/u7L8bSfXFk
— . (@leilakkb) October 18, 2017
L‘un et l‘autre ont fait savoir qu‘ils avaient appris par la presse les projets du cerveau présumé de ce groupe, un homme de 21 ans, Logan Alexandre Nisin, arrêté fin juin dans les Bouches-du-Rhône et mis en examen dans la foulée pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.
Visé par un projet d'attentat, Mélenchon veut des sanctions contre l'Action française https://t.co/7UxRhkP5Oe pic.twitter.com/9GHHb1cldq
— MSN France (@MSNFrance) October 18, 2017
Christophe Castaner proche du chef de l‘Etat Emmanuel Macron et porte-parole du gouvernement, a dit à Reuters l‘avoir appris mardi par un appel de LCI.
« Même à Forcalquier, où il y a eu une interpellation, la gendarmerie locale n’était pas informée », a-t-il ajouté à propos de son fief électoral des Alpes de Haute-Provence.
#Marseille : l' @actionfrancaise visée par une "bombinette" https://t.co/cAh2fa72h9 #Faitsdivers pic.twitter.com/tqE0fUqi64
— La Provence (@laprovence) August 1, 2017
L‘entourage du chef de La France insoumise a pour sa part dit à Reuters que Jean-Luc Mélenchon n‘avait pas non plus été informé d’éventuelles menaces le concernant par les autorités.
« Et ses demandes de protection pendant les législatives ont été rejetées », a-t-on ajouté de même source.
La police a interpellé et placé en garde à vue mardi dix personnes, dont une femme et trois mineurs, dans la région de Marseille et en Seine-Saint-Denis, dans le cadre d‘une enquête sur les projets d‘actions violentes de Logan Alexandre Nisin.
Marseille : Mélenchon demande la fermeture du local de l'Action française https://t.co/AJIuxTOcxG
— Europe 1 ??? (@Europe1) October 18, 2017
Cette opération, conduite notamment par la sous-direction de la lutte anti-terroriste de la police judiciaire (SDAT) et la direction générale du renseignement intérieur (DGSI), s‘inscrit dans le cadre de l‘information judiciaire ouverte le 1er juillet 2017 après l‘arrestation de Logan Alexandre Nisin.
Cet homme, chaudronnier intérimaire, célibataire, admirateur d‘Anders Breivik, le tueur norvégien de 77 militants de gauche en 2011 sur l’île d’Utoya, est en détention provisoire.
« L‘enquête initiale avait mis en lumière un projet d‘action violente aux contours imprécis – évocation d‘un lieu de culte, d‘un homme politique, d‘un migrant, d‘un trafiquant de stupéfiants », explique-t-on de source judiciaire.
On ne confirme pas de source judiciaire que Christophe Castaner et Jean-Luc Mélenchon, ex-candidat à l’élection présidentielle et député de Marseille, aient pu figurer parmi les personnes visées.
« Les dix gardes à vue (…) concernent des membres de l‘entourage de Logan N. et devront établir la connaissance qu‘ils pouvaient avoir de ses projets », ajoute cette source.
Selon le journal Le Monde, qui a consacré mardi un dossier à Logan Alexandre Nisin, les cibles envisagées comprenaient le marché aux puces de Marseille, un restaurant indien d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Mélenchon et Christophe Castaner et des lieux de culte musulmans.