Le Premier ministre libéral danois, Lars Løkke Rasmussen, quittant son poste à pied et avec sac à dos sur les épaules, après sa démission après avoir reconnu sa défaite à l’issue des élections législatives au mois de juin dernier. Nous ne risquons pas de voir un tel spectral en Tunisie ou dans le monde arabe.
Le 5 juin dernier, le royaume scandinave a voté pour un gouvernement de gauche – le Parti social-démocrate dirigé par Mette Frederiksen –, devenant ainsi le troisième pays nordique, après la Suède et la Finlande, à faire ce choix en un an.
Âgé de 55 ans, Lars Løkke Rasmussen occupait le poste de Premier ministre depuis 2015. Il avait déjà dirigé le gouvernement entre 2009 et 2011. Si les sondages lui étaient défavorables, il espérait créer la surprise, comme lors des élections européennes.
La croissance danoise s’est maintenue au-dessus de la moyenne européenne et les finances publiques ont été stabilisées. Mais les mesures prises pour réduire le déficit public ont eu des conséquences sur le niveau de vie de la population qui dénonce de plus en plus l’austérité.